Effectuant mon marché dominical, j'ai été frappé par des signes évidents - bien que non médiatisés - d'un réveil de Liège. Un frémissement. Ainsi, des façades remarquables, parfois laissées à l'abandon depuis plusieurs années, sont restaurées rendant au quai de la Batte un cachet. Il reste malheureusement cette horrible cité administrative, témoin
de la déplorable politique urbanistique menée dans les années 70.
C'est toutefois en Neuvice que les signes sont les plus nombreux. Neuvice (= rue neuve; noûvice, en wallon liégeois) est une des plus anciennes rues de Liège. Elle a toujours été une artère commerçante malgré son étroitesse. Pendant ma jeunesse, y prospéraient de nombreux commerces spécialisés, voire très spécialisés, comme un magasin vendant uniquement des bouchons de liège (sans majuscule à liège, vu qu'il s'agit du chêne-liège, lequel ne pousse pas à Liège, comme chacun sait) et du matériel d'embouteillage ou encore une boucherie chevaline. Depuis dix ans, à peu près tous les commerces de cette rue ont fermé et à l'exception d'une maroquinerie, d'un boucher et d'un glacier, tous les rez-de-chaussée étaient vides et dans un bien piètre état. Peu à peu, Neuvice se voit rendue à sa vocation première. On ne peut que s'en réjouir. De jeunes artistes y ont créé des ateliers-magasins offrant au chaland leurs propres créations: peintures originales, vêtements, linge de maison respectant l'idéal du commerce équitable. L'accueil y est très sympathique.
Je me suis attardé longuement devant l'atelier-magasin d'un luthier spécialisé dans les instruments à cordes pincées (guitare, mandoline, luth, ...). Non seulement sont exposés en vitrine de belles répliques d'instruments anciens, mais il est possible de regarder (contempler?) tout à loisir le maître des lieux à l'oeuvre, spectacle fascinant.
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Il y a 11 mois
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