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dimanche 4 avril 2010

Mots au coin de la rue

Aperçue sur la devanture d'un magasin du centre ville, cette jolie phrase d'Alphonse Allais: "La nuit tomba; je me penchai pour la ramasser".

Un autre offrait au chaland ce texte célèbre de Voltaire:

"Ce qu'il faut pour être heureux


Il faut penser; sans quoi l'homme devient,
Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer; c'est ce qui nous soutient;
Sans rien aimer il est triste d'être homme.


Il faut avoir douce société,
Des gens savants, instruits, sans suffisance,
Et de plaisirs grande variété,
Sans quoi les jours sont plus longs qu'on ne pense.


Il faut avoir un ami, qu'en tout temps,
Pour son bonheur, on écoute, on consulte,
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.


Il faut, le soir, un souper délectable
Où l'on soit libre, où l'on goûte à propos,
Les mets exquis, les bons vins, les bons mots
Et sans être ivre, il faut sortir de table.


Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre coeur adore,
Le caresser, s'endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.


Parmi les nombreuses initiatives inscrites sous la bannière de "Liège, métropole culturelle", il y a celle aussi de faire figurer sur des bancs publics des phrases du poète liégeois Jacques Izoard.

Cette irruption des mots d'auteurs dans le quotidien, là où on ne les attend pas nécessairement, est une heureuse initiative. Mes déambulations citadines s'accompagnent ainsi de mots qui me trottent dans la tête. Je me réjouis aussi que ces mots puissent être lus par chacun, comme par surprise.









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