J'avais prévu un programme musical : Pie Jesu de Gabriel Fauré, Ruht wohl extrait de la passion selon Saint Jean de J.S. Bach, Grand prokeimenon (ps. 140) par le choeur des moines de Chevetogne, Vater Unser de Arvö Part, Hear, my prayer de Henry Purcell et le motet Ach, Arme Welt de J. Brahms. Le programme prévu n'a pu être entendu pour des raisons techniques. Pierre Thimus, l'organiste titulaire, a proposé en échange un programme fait de chorals de Bach, de pièces de Büxtehüde et de l'office grégorien des défunts. C'était très bien.
Dommage pour la passion selon Saint Jean, car frère François de Wavreumont avait construit son homélie en partie sur le choeur Ruht Wohl de J.S. Bach.
Voici les textes les plus essentiels qui ont été partagés aujourd'hui :
Extrait du livre de la Sagesse (Sg, 3, 1 et sv.)
La vie des justes est dans
la main de Dieu,
aucun tourment n'a de prise
sur eux.
Celui qui ne réfléchit pas
s'est imaginé qu'ils étaient
morts ;
leur départ de ce monde
a passé pour un malheur ;
quand ils nous ont quittés,
on les croyait anéantis, alors
qu'ils sont dans la paix.
Extrait de l'évangile de Jean (Jn, 12, 24-26)
Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive, là où je suis, là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu'un me sert, mon père l'honorera.
Méditation (texte choisi par Benjamin)
Quelqu'un meurt,
et c'est comme des pas qui
s'arrêtent ...
Mais si c'était un départ
pour un nouveau voyage ?
Quelqu'un meurt,
et c'est comme une porte qui
claque ...
Mais si c'était un passage
s'ouvrant vers d'autres paysages
Quelqu'un meurt,
et c'est comme un arbre qui
tombe ...
Mais si c'était une graine
germant dans une terre
nouvelle ?
Quelqu'un meurt,
et c'est comme un silence
qui hurle ...
Mais s'il nous aidait à
entendre
la fragile musique de la vie
?
Merci, Papi
Merci Papi
Je m'exprime ici au nom de
notre minuscule cellule familiale.
Mami t'a tant aimé pendant
ces très longues années de vie commune. Certes, Mami avait envie de voir de
temps en temps des amies, ce qui te contrariait parfois, mais Mami n'était rien
sans toi. Tu l'as aimée, en la protégeant, en la soutenant, en adoptant son
rythme. Car, quand tu aimes, Papi, c'est du solide ; cela implique une fidélité
sans faille et un engagement total.
Papa, il n'y a jamais eu entre
nous beaucoup de confidences. Souvent, quand je téléphonais, ton réflexe était
: "je te passe Mami", comme si nous n'avions rien à nous dire et que
tout ce qui devait se dire devait passer par Mami. Pourtant, tu savais écouter,
et parler peu. Tu laissais l'autre parler, avant de donner ton avis.
Ma vie n'a pas toujours été
à la hauteur de tes idéaux ; mais tu ne m'as jamais jugé, même quand cela te
perturbait.
Papa, je voudrais aussi te
dire que je considère ton intégrité, ta constance, ton sens de l'économie, ta
générosité pour tes proches, comme un modèle.
Puis sont venus tes
petits-fils. Oh, ils sont venus de loin, d'au-delà des mers. Et tu les a tout
de suite adoptés et aimés comme peu de papis. Pas toujours d'accord sur tout,
mais toujours là en cas de bêtises. Dans notre vie familiale, qui n'a pas été
sans orages, ni bouleversements, tu as représenté pour Samuel et Benjamin la
stabilité aimante. C'est pourquoi ils t'aiment tant.
Papi, Papa, nous savons que
tu nous attends sur l'autre rive ; tu n'es pas absent ; ton départ n'a pas créé
un vide, juste une distance ; tu es toujours en nous et avec nous jusqu'aux retrouvailles.
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