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mardi 22 mars 2011

Villages de Belgique (1): Maldingen et Beho

Le printemps aidant, j'ai suivi ce dimanche le chemin des écoliers. Après une halte sur la colline de Wavreumont, qui me fonde, j'ai entrepris de rejoindre la terre d'une partie de mes ancêtres.

Mon arrière grand-mère Catherine est née à Maldingen, une commune belge germanophone. Ici, on a été prussien avant d'être belge. Le pays est un pays de forêts et de villages pittoresques. La nature et l'histoire se conjuguent. Si vous cherchez en Belgique un endroit où la vie rurale a encore un sens, c'est dans cette région-là qu'il faut aller.

Non loin de Maldingen, se trouve le village de Beho. Anciennement, on disait Bocholt (1135) ou  Boecholte (1446), ou encore Buchenholtz, allusion au hêtraies présentes dans la région. On trouve, aux Pays-Bas, une forme proche Bocholtz. C'est à la fois le nom d'une localité, mais aussi le nom d'un hôtel particulier à Liège aujourd'hui siège d'une banque.



Sous l'ancien régime, la terre de Beho était partagée entre différents seigneurs locaux: Cour de Tommen, Comté de Salm et Seigneurie d'Ouren. A Beho, on parlait l'allemand, mais aussi le wallon pour communiquer avec les habitants du hameau de Commanster tout proche. Il s'agissait donc d'une région bilingue (allemand-wallon) comme beaucoup d'autres là-bas, comparables aussi aux communes des Fourons (plat deutsch-wallon). Ici, on n'a jamais fait de l'homogénéité linguistique une priorité comme en Flandre. Aujourd'hui, la majorité des habitants de Beho se déclarent francophones.

Si vous décidez de vous perdre dans cette région, il faut vous arrêter à Beho, qui est hors des circuits touristiques classiques. Un village un peu perdu mais qui mérite qu'on s'y arrête.

Il s'y trouve en effet un monument remarquable: l'église Saint Pïerre. Son imposante tour carrée a été bâtie après la première croisade, vers l'an 1100. Base carrée, flèche octogonale, loggia, balustrade, bretèche en bois en encorbellement sur des consoles en mascaron, alternant figures grimaçantes et menaçantes.

L'intérieur de l'église vaut aussi le détour. Les pièces principales du mobilier ont été sculptées en bois de chêne de 1713 à 1724 par maître Jean Georges Scholtus de Bastogne. En 1954, après un incendie, une restauration a été entreprise. Le pari a été audacieux: on oublie parfois que les oeuvres anciennes étaient souvent peintes et même polychromes. A Beho, le pari est réussi; il doit correspondre à ce qu'était l'art populaire. 

Au départ de Beho, nombre de promenades sont possibles.












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