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vendredi 17 mai 2013

Amour excluant ou incluant ?

Je n'avais jamais imaginé qu'il puisse exister un amour excluant, tant les termes me paraissent antinomiques.

J'ai découvert, en lisant Marianne, que sur les sites et les courriers des lecteurs du monde catholique, un malaise, plus que cela un mal à l'âme, de plus en plus grand, s'exprime.

http://www.marianne.net/Mariage-gay-le-mal-a-l-ame-des-Cathos-blesses-par-l-Eglise_a228707.html

Il s'exprime notamment à propos du désir de reconnaissance des couples homosexuels et de leur désir de pouvoir élever un ou des enfants. On devrait se réjouir de voir des couples amoureux et stables avoir des désirs aussi normaux : se marier, avoir des enfants et leur offrir le meilleur pour le futur.

Il n'y a pas plus de dépravés chez les homosexuels que chez les hétérosexuels, faut-il le dire.
Les couples "bon chic-bon genre", catholiques pour la forme ou par tradition, avec leur nombreuse progéniture, sont loin d'être exempts de turpitudes. Ils feraient donc bien de garder profil bas, plutôt que de se présenter comme des modèles de vertu  pour les autres.

Mais l'article parle surtout des catholiques blessés par l'Eglise.

Oui, il y a de plus en plus de catholiques blessés par l'Eglise et qui se disent malgré tout croyants.
Ils continuent, vaille que vaille, à la recherche de communautés ouvertes et accueillantes.

Il s'agit de chrétiens croyants et engagés qui n'en peuvent plus du décalage entre le discours et les attitudes de ceux qui constituent la hiérarchie de l'Eglise et leur vie à eux, la vie.

Il s'agit de chrétiens croyants et engagés qui se sentent stigmatisés, rejetés, exclus pour des raisons qui n'ont évidemment rien à voir avec l'amour du prochain.

L'amour demandé par Jésus serait-il donc excluant ? La communauté des croyants serait-elle un cénacle fermé ? Rappelez-vous la Pentecôte ... Ce jour, où les apôtres ont reçu l'Esprit saint. Ils sont sortis du cénacle, où ils se réunissaient pour se réconforter, entre eux, car ils avaient peur. Et que se passe-t-il ? Ils sortent du lieu clos. Ils osent, au delà de leur peur, affronter le monde dans toute sa diversité.  Je dis bien toute sa diversité, qui bien sûr n'est pas que de langues et de races. L'Eglise d'alors ne pratiquait pas l'exclusion, mais l'ouverture. Paul n'a-t-il pas dû se battre pour donner une place, dans la communauté, aux non-circoncis ?

Faudra-t-il éternellement se battre comme Paul, pour que l'Eglise tienne un discours incluant et non excluant ?

En s'affichant à la tête des manifestants anti-mariage gay, monseigneur André Vingt-Trois a finalement démontré à tout le monde qu'il ne valait pas mieux que Frigide Barjot. Quelle est
encore la crédibilité de ce prélat ?

On attend beaucoup du pape François. Puisse-t-il ne pas nous décevoir !

P.S. J'écris ceci à quelques jours de la Pentecôte et au jour dédié à la lutte contre l'homophobie.







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