Mon ami R. me fait franchir le pas, ces derniers temps. Je l'en remercie infiniment. Il m'a convié, hier soir, au concert de clôture du festival Wagner à l'OPRL. Il avait gagné deux places pour ce concert à l'occasion d'un concours et avait décidé de me réserver cette deuxième place en priorité.
A la réflexion, je ne suis pas du tout convaincu des résultats du concours ... J'ai l'impression que R. et deux autres amis, proches de l'OPRL, ont tout mis en oeuvre pour me sortir de ma tanière. Ils ont réussi.
Je ne suis pas déçu.
Le concert comportait deux pièces : l'une de Vincent d'Indy (concerto pour flûte, violoncelle, piano et cordes) ; la seconde, un arrangement sur le Ring de Wagner par Henk de Vlieger ... soit tout le Ring en 60 minutes. Un bonheur.
En tant que choriste, j'ai chanté des pièces de Vincent d'Indy. Son oeuvre symphonique m'était tout à fait inconnue. Elle est d'ailleurs peu jouée. J'ai donc vécu une belle découverte.
Wagner, ses longueurs, ses outrances ont toujours suscité chez moi un rejet. J'avais donc une appréhension pour la deuxième partie du concert.
Et bien, ce ne fut pas le cas. D'abord le Ring, sans les voix, c'est beaucoup mieux. Ensuite, le Ring, sans les longueurs, c'est bien aussi. L'arrangeur a respecté l'esprit et fait oeuvre originale. Il a rendu en tout cas une chose : le talent de Wagner pour l'orchestration. On peut écouter l'orchestre sans les voix, chez Wagner. On ne le peut pas nécessairement chez Verdi. Voilà ce que j'ai entendu dire par mes amis plus compétents que moi. Je l'ai ressenti. Ils parlaient d'un électro-choc. Je n'irai pas jusque là.
Cette sortie, à laquelle R. m'a conviée, m'a aussi donné l'occasion de serrer bien des mains que je connaissais et de constater que j'étais un "bien aimé" pour beaucoup de gens.
J'espère pouvoir encore vivre de telles choses, une fois au monastère.
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