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dimanche 19 mai 2013

Pentecôte


On connaît l'épisode de la tour de Babel, cet échec, lié à l'orgueil des hommes, qui voulaient atteindre Dieu par leurs propres forces (Gn, 11, 1-9). Ils avaient oublié que Dieu se donne. On connaît aussi l'issue : plus personne ne se comprenait, chacun utilisait une langue différente. Nous en sommes encore là à bien des points de vue. C'est pour cela que ce récit de la Genèse, comme tous les autres, reste d'une étonnante actualité.

Au Sinaï, Moïse a été confronté à Dieu (Ex, 19, 18). De la confrontation de Moïse avec Dieu, on retient trois choses : un buisson ardent (qui flambe sans se consumer), une nuée tempétueuse et une mission audacieuse, celle de prendre la tête d'un peuple perdu pour le mener chez lui, ce n'est pas rien. Mes amis psychiâtres peuvent en témoigner : ce n'est pas simple de mener quelqu'un au lieu du repos. Un feu et une audace, intimement liés.

La présence de Dieu se manifesterait-elle toujours dans le feu et de manière tempétueuse ? Je le pense, par expérience.

Dans le cénacle, 50 jours après la Pâque et la mort de Jésus, les apôtres, des femmes proches, des disciples étaient réunis. Ils avaient peur. Ils se réunissaient en secret, s'encourageant les uns les autres. Or, un événement se produit : un vent violent secoue le bâtiment et des langues de feu apparaissent sur chacun d'eux. Une fois de plus, le tumulte et le feu (Ac, 2, 1-11).

Le résultat est étonnant.

Ils n'ont plus peur. Ils sortent de leur cénacle. Ils parlent une langue que chacun peut comprendre. Babel est maintenant le passé. Ils parlent à tous quelle que soit sa race, quelles que soient ses croyances. Les barrières et les frontières n'existent plus. Paul particulièrement plaidera pour que le message ne soit pas réservé aux circoncis.

Deux choses me frappent particulièrement :
- l'absence de peur, l'abandon de la crainte et l'audace d'être, et de se dire, soi ;
- l'ouverture à tous, sans exclusive, qui implique l'abandon des faux jugements, des a priori, qui divisent.

Cela bien entendu ne peut que nous interpeler dans le concret de nos vies ; il s'agit tout autant d'un sujet de questionnement pour l'Eglise et tous les croyants.

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