J'ai, vis-à-vis de l'un et de l'autre, une relation particulière. Je n'ai pas connu le premier, mais un peu le second.
Le premier m'a tout de suite ému, très jeune déjà. Je pouvais rester des heures devant la reproduction d'une toile de Rothko et ne jamais m'en lasser. Etre invité par la peinture pour un voyage intérieur. Je ne savais jamais où ce voyage aboutirait, mais était-il important qu'il aboutisse quelque part ?
La vie m'a confronté à d'autres réalités que les voyages permis par les toiles de Rothko. Ce que je pressentais est devenu une réalité plus grande encore, à l'occasion d'une rétrospective à Paris, il y a une bonne quinzaine d'années. Je voyais enfin les toiles dans leur dimension réelle qui m'englobait. Une telle expérience ne pouvait se vivre que dans un certain silence. Heureusement, un grand climat de silence habitait les visiteurs. Pour vivre cette expérience-là, il a fallu que je rompe mon projet familial, que je rencontre un ami pour m'ouvrir à d'autres horizons, pourtant proches de moi, sans que je le sache. Avec le temps, je réalise que j'ai fait, dans ma vie, bien des rencontres qui me menaient toujours un peu plus loin ... Tout récemment, un ancien étudiant, devenu un ami, m'a recommandé un livre sur Rothko, écrit par un encore jeune écrivain belge, Stéphane Lambert. Je vous le recommande. La chaîne des rencontres ne s'arrête pas.
Chez Léopold Plomteux, on n'est point dans l'épure, comme chez Rothko, on est plutôt dans une effusion de couleurs. Les deux démarches ne sont pas contradictoires. Elles se rejoignent même, me semble-t-il.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.