Ce dimanche de Pâques, Sam nous a accompagnés et a apprécié et l'endroit, et la table.
Avant, j'avais conduit mes parents à la messe du jour de Pâques à Wavreumont, pour leur montrer un peu le monastère que j'affectionne. Mon père a aimé. Ma mère a dit qu'elle n'entendait pas ce qui se disait et qu'elle ne voyait rien. C'est de sa faute, elle a choisi de nous placer à l'endroit le plus proche des toilettes au cas où. Sam a été impeccable.
Après la messe, et après avoir présenté mes parents aux frères, nous nous sommes rendus à la petite librairie. Mon père voulait acheter un livre dont je lui avais parlé: Anselm Grün, L'art de bien vieillir, Albin Michel, 2008.
Ma mère avait rétorqué à mon père qu'il était un peu tard, en ce qui les concerne, pour apprendre à bien vieillir. Mon père, lui, estimait qu'il n'était pas inutile d'apprendre encore et de relire son passé, même récent. Mon père m'a surpris.
Je les ai emmenés ensuite faire une petite promenadee en voiture dans la campagne, si belle en cette saison, et particulièrement en cette région de Stavelot-Malmédy que j'affectionne tant. Les prairies étaient jaunes des pissenlits, les arbres fruitiers en fleur, les verts de la forêt encore tendres. J'ai emprunté les petites routes et chemins. Ma mère regardait sa montre. Comme elle était persuadée que je ne connaissais pas les chemins que je prenais, puisqu'elle-même ne les connaissait pas, elle craignait que nous ne soyons pas à l'heure au restaurant, vu que la course "Liège-Bastogne-Liège" devait en outre passer dans la région.
Nous sommes arrivés au restaurant à 12 h 05 (largement en avance)! Et nous l'avons quitté à 16 h 45. La course était passée depuis longtemps.
Excellent déjeuner pascal, en terrasse, sous les parasols, service attentionné et chaleureux, et repas d'exception. Cela fut équilibré et raffiné, avec un grand souci du détail.
Le menu pascal était composé de:
* Grignotteries et mises en bouche (parmi celles-ci, j'ai particulièrement retenu le petit morceau de truite fumée surmonté d'une décoration mauve et rose, dont les ingrédients m'intriguent encore);
* Festival de tomates (différents types de tomates quant à la couleur, la texture et le goût), homard et mozarella (un soupçon de tapenade d'olives noires et un fifrelin d'une sauce, que je n'ai pu identifier, accompagnait ce plat);
* Turbot aux asperges du Limbourg, sauce au pecorino (très réussi);
* Entremets: Fraises à la Romanov
* Cochonnet de lait au jus de veau parfumé au romarin (comme toujours, après les entrées, je n'ai plus faim ... et le plat de viande est souvent le moins intéressant de mon point de vue);
* Dessert (indescriptible et exceptionnel ... je le dis, alors que je ne prends généralement pas de dessert);
* Café et mignardises (de réelles mignardises, en l'espèce ...).
Comme l'ambiance familiale était au beau fixe, ce fut un moment de grâce.
J'étais intrigué par de minuscules feuilles mauves qui décoraient presque tous les plats: une nouvelle variété de cressonnette, m'a-t-on dit, avec un petit goût d'ail. J'aurais peut-être dû laisser à ces feuilles leur fonction décorative et ne pas les croquer, mais je voulais savoir.
Bien entendu, le plaisir se paie et, si cela était plus qu'une ou deux fois par an, j'en éprouverais quelques scrupules.
Ma mère a bien failli faire capoter l'ambiance en soulevant des sujets qui fâchent ou en critiquant ma chemise, trop voyante à son goût, mais finalement tout s'est bien passé.
Quant au restaurant, qui est aussi un hôtel, il s'agissait du Val d'Amblève, à Stavelot.
http://www.levaldambleve.be/nl/
On peut regretter que le site web de l'hôtel soit exclusivement en néerlandais. Les propriétaires, très sympathiques au demeurant, ont beau être de nationalité hollandaise, c'est un petit moins.
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