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lundi 11 avril 2011

Quand tu aimes, aimes-tu vraiment?

Il n'y a qu'à moi qu'on pose ce genre de question! Les autres, la plupart du temps, ne se la posent pas. Peut-être n'ont-ils pas besoin de se la poser, parce que l'amour leur est naturel.

Frère Pierre a fait fort cependant quand il m'a laissé pendant 3 jours avec ces trois questions:
- quand tu aimes, aimes-tu vraiment?
- quand tu pries, pries-tu vraiment?
- dans ta vie, quels sont tes besoins, quels sont tes désirs, parmi eux quels sont ceux qui te font avancer et grandir et ceux qui te font stagner ou reculer?

Pierre incontestablement voulait que j'aille un peu plus loin sur mon chemin d'homme.

Je ne vous dirai pas ma réponse ou alors simplement ceci.

La première et la deuxième question sont étroitement liées. Nous aimons le plus souvent comme nous avons été aimés ou mal-aimés. On apprend beaucoup de choses à l'école et à l'université, on n'y apprend cependant pas à aimer et encore moins à être aimé. Où apprenons-nous à aimer et à être aimé? D'abord, dans nos familles, ensuite, lorsque nous nous confrontons à un (une) autre qui nous plaît, avec lequel (ou laquelle) des sentiments, des émotions, des espérances, un avenir semblent pouvoir être partagés.

Dans les deux cas pourtant, cela ne marche pas toujours.

Pour aimer, d'abord, il faut accepter d'être aimé. Ce n'est pas si simple. La manière dont nous avons été aimé par nos parents, notre entourage, notre conjoint parfois ne nous rend pas toujours disponible pour être aimé en vérité. Quand je dis en vérité, je veux dire tel que nous sommes et pas conforme à ce que l'on attend que nous soyons. Cet amour là, je l'ai trouvé chez mes deux fils et je considère que c'est une grande chance. C'est une leçon pour moi dans ma relation avec eux.

C'est en acceptant d'être aimé, et en faisant l'expérience d'être aimé en vérité, que nous pouvons vraiment aimer ... et prier.

Notre relation à Dieu dépend beaucoup de notre relation aux autres et encore plus de notre relation à nous-même.

Il est peut-être plus facile de dire à Dieu: "je t'aime" que de lui dire: "aime-moi".

J'ai découvert ceci à Wavreumont: plus je fais l'effort de rejoindre mon être profond, en me débarrassant de tout ce qui le carapace, plus je me connais, plus je rejoins Dieu, car je me vois alors comme Dieu me voit et tel qu'il m'aime.

Quant aux besoins et au désirs, c'est surtout une question de discipline. Et là, ce n'est pas gagné!

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