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lundi 17 octobre 2011

La précision de la langue

Tout au cours de mes études, et plus particulièrement pendant mes études juridiques à l'université, l'accent a toujours été mis sur la recherche du terme juste, le terme le plus précis pour désigner une chose, une idée, un sentiment.

Lors d'une négociation gouvernementale, c'est souvent le contraire qui se produit. L'accord se fait le plus souvent sur un mot consensuel qui rapidement finit par comporter autant de significations que de signataires. Bien entendu, quand on négocie, en deux ou plusieurs langues, le danger de voir ce phénomène se produire s'accroît.

Il y a, de ce point de vue, beaucoup à apprendre de la pratique des rabbins à propos des textes en hébreu.

Loin des controverses infinies, on voit des rabbins tenir des propos extrêmement stimulants où les mots, au lieu de fixer la perspective, l'ouvre :

" Le mot chana, en hébreu, signifie année. Il veut également dire répétition. Lorsqu'on révise un cours pour l'apprendre, on emploie le terme hébraïque lichnot michnayot qui veut dire réviser la Michna. Lorsque je révise mes cours, je n'ai pas l'intention de rentrer dans un cercle répétitif, qui ne renouvelle rien. Je n'ai pas non plus l'intention de rester sur place, mais j'essaye de mieux apprendre les choses, de trouver une nouveauté que je n'aurais pas saisie auparavant. Chana, en hébreu, signifie également Chinoui, changement. Je cherche à voir les choses différemment. L'important est de ne pas rester dans un système répétitif, où tout se fait par habitude et où tout tourne autour de soi-même, mais de repartir chaque fois à zéro " (rabbin Moshé Sebbag).


J'aime beaucoup cette attitude.

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