Je le rencontre trois fois par semaine. Nos échanges se résument à trois mots. Il doit avoir mon âge. Le mercredi, il s'agit du Canard enchaîné. Le jeudi, du Nouvel observateur. Le samedi, du journal le Soir, dans la mesure où il permet d'acquérir à bon prix, depuis quelques semaines, un ouvrage sur les grands philosophes.
Trois fois par semaine, trois mots … jusqu'à ce jour. Il y avait la nonchalance de l'été. Il fumait une cigarette devant sa librairie. J'ai appris, après quelques minutes, qu'il était iranien. Il a quitté Téhéran, avec toute sa famille, il y a une dizaine d'années. Il a repris la librairie pour vivre. Son fils est étudiant en philosophie à l'U.L.G. J'ai eu l'occasion de parler à son fils l'autre jour. Je me réjouis d'avoir de tels voisins. Les aurais-je rencontré en d'autres cénacles?
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