ELECTRABEL (GDF-SUEZ) ne paie pas d'impôt (L.L.B. 1er juillet 2009), hors la taxe nucléaire, récement créée par le ministre Magnette (P.S.), et contestée, sur la "rente nucléaire" … c'est-à-dire les profits provenant d'installations depuis longtemps amorties, créées jadis avec l'aide de l'Etat.
J'ai donc bien raison d'expliquer à mes étudiants que le taux de l'impôt belge des sociétés de 33,39 % sur le bénéfice ne veut absolument rien dire, contrairement au précompte professionnel perçu sur tous les revenus professionnels visibles. Cela veut dire aussi que ce n'est pas en baissant le taux de l'impôt des sociétés qu'on redressera l'économie (ce que recommande pourtant l'O.C.D.E. pour la Belgique) car la plupart des sociétés belges ne paient déjà pas, dans les faits, l'impôt annoncé.
Comment se fait-il qu'Electrabel, fournisseur quasi exclusif de l'électricité, en Belgique, ne paie pas d'impôt sur son bénéfice et, mieux encore, ait droit à un crédit d'impôt (ce qui veut dire, en fait, que c'est l'Etat qui va lui verser de l'argent)? Son bénéfice pour 2008, est de 186 millions d'euros, chiffre assez modeste, et composé étonnamment par un crédit d'impôt de 94 millions!
De plus fins analystes que moi pourront discourir à ce propos. Il convient pourtant de relever deux choses:
- le "rachat" (O.P.A.) par Electrabel de Suez Tractebel a augmenté les fonds propres ... et donc ouvert droit à des intérêts "notionnels", qui ne doivent pas être négligeables, vu l'ampleur de la restructuration;
- une "réallocation" de la dette a eu lieu: situant dans Electrabel "new look" une grande partie de la dette brute totale du Groupe GDF Suez.
Ces manipulations financières n'ont apparemment eu aucun impact sur le consommateur d'electricité. Le consommateur belge paie toujours beaucoup plus cher que partout ailleurs, et jamais moins.
Au final, on a une structure, aux dirigeants faussement étonnés, qui détient un quasi-monopole sur le marché belge de l'énergie, pratique les prix les plus élevés d'Europe, et ne paie pas d'impôt des sociétés. Le plus béotien des habitants de mon quartier a compris. Et c'est sans doute pour cela qu'il préfère voter P.S. que M.R.
Il paraît que certaines espèces de requins de haute mer sont en voie d'extinction. Mais, on ne doit pas parler des mêmes requins.
Extraordinaire, j'ai quand même trouvé un requin plus ou moins sympathique: il sourit.
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