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dimanche 13 septembre 2009

13 septembre 2009

Il y a ceux qui agissent, ceux qui participent et ceux qui observent. A chacun son rôle.

Ce week-end, à Liège, on ne sait plus où donner de la tête entre les Journées du Patrimoine (et leurs innombrables propositions), la City parade et la Gay street.

Je ne participerai pas à la City parade, mais j'ai poussé mon nez dans les deux autres rubriques.

A tout seigneur, tout honneur: l'exposition, au grand Curtius, consacrée à Paul Jaspar. Liège n'est pas que terre de guindailles.

http://www.grandcurtiusliege.be/expositions/paul-jaspar-architecte



http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Jaspar

Ne vous méprenez pas: à Liège, on parle aussi de Jaspar, à propos d'ascenseurs et aussi de balades érudites à la suite de monsieur Grêtry.

Mes recherches m'ont aussi conduit à ce site:
http://www.grand-poste.be/

Comme j'habite juste en face, mon intérêt était d'autant plus grand. On y découvre beaucoup d'aspects de Liège. Et un projet ... peut-être démesuré.

Et puis, ce week-end, la tour cybernétique était à l'honneur. Je dois être un des rares à l'avoir vu fonctionner en vrai (avec toutes les couleurs, les sons ... reflets de l'activité de la cité).



http://www.jacquesfryns.be/node/52
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Schöffer

Reste la Gay street ... J'y suis passé, pour voir, ce samedi, entre 16 et 18 heures (soit au moment où les bourgeois, ce que je ne suis pas, et les autres, arpentent le centre ville). En toute mauvaise foi, bien entendu, voici mes réflexions:
- à l'origine, il y a un garçon, patron d'un bar. Il est sympathique, ce que je ne suis pas. Il est aimé par de nombreux adhérents, ce que je ne suis pas. J'ai une fois été prendre un verre avec lui, à une époque où il vendait des poissons exotiques;
- une fois dans la gay street, vous êtes d'abord confronté à plusieurs dimensions: ceux qui n'en ont rien à foutre; les associations gay et leurs stands (même Amnesty international) plutôt sympathiques; ensuite, ceux pour qui "gay" signifie la "fête", même l'après-midi, donc aussi des hétéros; enfin, des "créatures", transformistes et travelos, que les hétéros en nombre identifient à l'homosexualité, parce qu'ils peuvent en rire ou rêver un instant à ce qu'ils voudraient être;
- à part le sosie de la Reine Fabiola, véhiculé dans tout le centre ville, en chaise roulante: rien n'est drôle. Pas la moindre dose d'humour. Tout est résumé à des clichés éculés, mais apparemment fédérateurs;
- je le concède, certains garçons ont de longues jambes qui doivent faire pâlir d'envie les plus grands top models féminins. A quoi ressemblent-ils, quand ils sont dépourvus de leurs perruques, leurs faux seins, etc ...? Peut-être à pas grand chose. Ceci explique peut-être leur besoin d'être transformiste;
- j'ai beaucoup de tendresse pour les petits jeunes qui osent, à cette occasion, marcher la main dans la main (et quelques moins jeunes aussi);
- je suis un peu inquiet de voir des gamins de 15-16 ans, à moitié nus, se trémousser sur une musique qui ne les mène jamais fort loin;
- et puis, il y a Steeve, dans son trip, dansant seul avec 2 mètres de vide autour de lui.

Enfin, j'ai été frappé par le grand nombre d'exclus. Des homos, de toute évidence, qui ne savent pas vraiment se situer. Ils se collent à un mur. Ils regardent. Ils souffrent. Cette homosexualité-là n'est pas la leur. Ils sont plus nombreux qu'on ne croit. Des mecs mariés, des mecs un peu moches, des arabes, des jeunes mal dans leur peau. Existe-t-il une issue pour eux? Devront-ils passer par là pour avoir le droit d'être eux-même?

Cela dit, il n'y a que les gay pour rire "décalé", comme en témoignent les photos suivantes:




Cette dernière photo concerne une représentante des majorettes de Vottem.

Ils ont beau dire, tous ces beaux mecs à se moquer des majorettes de Vottem. Est-ce bien charitable? Cher ami lecteur, ceci vous permet d'apprécier.

Ce matin, j'ai été le témoin de l'arrestation musclée (même très, très, musclée) de deux malfrats (que je présume innocents, bien entendu). C'était comme dans un téléfilm américain. Sauf que, bien entendu, des voix s'indignaient face à la violence policière. Il ne s'agissait pas de deux gamins, issus des quartiers (comme on dit), mais de deux hommes mûrs. D'où venaient-ils? Qu'avaient-ils fait? Je n'en dirai rien; mais ils ne venaient ni du sud, ni de l'ouest de la Belgique. Ils n'étaient même pas du quartier.

Ce matin, chez le "paki" du coin. J'achète l'une ou l'autre chose, qui me manquaient, et que je ne trouve pas chez l'épicier arabe.
- Il me dit (en anglais): c'est mon anniversaire aujourd'hui. Choisissez une boisson, c'est pour moi.
- Vous êtes trop gentil. Happy birthday to you!
- J'ai 46 ans aujourd'hui.
- Moi 53.
- Vous le boirez avec votre famille.
- Je suis plus souvent seul qu'avec ma famille.
- Moi aussi.


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