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mercredi 9 septembre 2009

9 septembre 2009

Il y en a qui en font tout un plat: 09/09/09! Je trouve cela fort bête. Je ne suis bien né le 1/11 à 11 heures du matin (c'est vrai). Qui s'en soucie? Et je puis vous assurer que mes parents ne se sont pas organisés pour cela.

Il y a des jours où des choses intelligentes sont proférées par nos politiques. Dans son interview de rentrée, J.C. Marcourt, nouveau ministre de l'enseignement supérieur, en Communauté française de Belgique (pour combien de temps encore, la Belgique?) tient les propos suivants: " ... on ne fait pas des études (universitaires) pour avoir un métier. Si elles peuvent y conduire, ce n'est pas leur finalité. Il faut soutenir tous les jeunes qui veulent apprendre quelles que soient les filières". Un peu plus loin, il estime que ce serait une erreur de cantonner, rationner, limiter en fonction des débouchés: "il faut informer les jeunes, leur dire notamment que les sciences sont passionnantes et qu'ils n'y vont pas assez. Mais celui qui a envie de faire l'histoire de l'art, qu'il la fasse aussi, quitte ensuite à ne pas travailler dans ce qui aurait été la suite logique de ses études. La primauté de l'enseignement, c'est l'épanouissement personnel". Et puis encore ceci: "la médecine non plus n'est pas une école professionnelle; elle n'a pas à donner de garantie, pas plus qu'un diplômé en droit n'a la certitude, si c'est son souhait, de devenir avocat ... L'essentiel, c'est l'excellence: comment éviter que des jeunes ne se fourvoient dans une branche qui ne leur conviendrait pas?" (LLB, 9 septembre 2009). Il y a longtemps que je n'ai plus entendu de propos aussi sensés à propos de l'enseignement universitaire. Des esprits endoctrinés à l'aune de l'efficacité, du pragmatisme, de l'utile, du rentable, subsistent en grand nombre malheureusement dans nos institutions universitaires. Ils avaient trouvé un allié en un recteur, devenu baron, on se demande encore pourquoi. Puisse le nouveau ministre infléchir les mentalités!

C'est quand même tout un pan du monde occidental qui s'effondre! Mais je m'en réjouis. On peut lire, dans Le Monde de ce jour, un article intitulé comme suit: "Comment trois banques suisses (pourquoi seulement trois?) ont pu livrer 3.000 (pourquoi seulement 3.000?) noms au fisc français". La fraude présumée s'élèverait à 3 milliards d'euros (ce qui fixe le montant maximal des pénalités à 1,5 milliards d'euros). Il m'importe peu de savoir quelles sont les banques ou les contribuables concernés. Mais cette bonne nouvelle n'est quand même pas annoncée par un ministre socialiste! Elle l'est par Eric Woerth, le ministre du Budget du président Sarko, qui a encore du chemin à faire pour qu'on l'appelle le "petit père du peuple" (même si la moitié du chemin est dores-et-déjà acquise). Je comprends mieux pourquoi Sarko est animé de tics; il doit être gêné aux entournures, quand il retrouve ses amis.

Après Edmée, voilà P. Les aéroports wallons ne sentent vraiment pas bon, au vu des démêlés judiciaires auxquels sont confrontés leurs dirigeants. Jusqu'à preuve du contraire, la présomption d'innocence prévaut.

Mais, comme j'ai pu l'entendre tout à l'heure, de la bouche de petites gens: s'il fait appel, pour défendre ses intérêts, au même avocat qu'Ariel Sharon, lorsque ce dernier a été poursuivi sur la base de la loi belge de compétence universelle, "c'est qu'il ne s'agit pas de broutilles". Cette réflexion de bon sens populaire montre à quel point la présomption d'innocence n'est pas si simple à faire entrer dans la tête des gens. Si maintenant la suspicion naît du choix de l'avocat que l'on fait! Dans le fond, dans notre système judiciaire, ceux qui défendent les intérêts de la société sont toujours des fonctionnaires commis d'office. Quand il s'agit d'intérêts privés, ce n'est pas le cas. On peut se demander pourquoi.

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