Il m'a semblé que m'exprimer sur un blog me convenait mieux. Il y s'agit moins d'éblouir, d'avoir la réplique qui fuse, le trait d'esprit qui fera mouche. Je n'y ferai pas savoir à tout le monde quel est mon score sur le plus grand quizz de France. Je ne parlerai que de ce qui me paraît digne d'intérêt. Et me lira qui veut. Même si je ne suis pas lu, cela ne changera rien à ma décision.
Cet exercice-là cependant - même cet exercice-là - devient suspect. Il faut surveiller tout ce qu'on dit ... La mésaventure que mon ami Jean-Pierre explique, sur son blog, dans un post tout récent (c'est-à-dire aujourd'hui même, fin de journée), intitulé Amalgame en dit long.
http://rousseaumusique.blog.com/
Donc, après avoir quitté Facebook, je viens de prendre une seconde décision.
Sur le monde politique, le monde des affaires, l'université, le milieu judiciaire, je ne trouve plus grand chose à dire de neuf. Ma capacité d'indignation reste intacte pourtant, mais j'ai déjà formulé tellement de suggestions, de propositions, de réflexions que personne n'a jamais voulu entendre. Une fois de plus, la lassitude me gagne. Ils savent de toute façon mieux que moi.
Je ne partagerai plus que les choses qui me touchent au coeur.
Et je continuerai à creuser au plus profond, toujours.
J'aurai peut-être le regard triste ou plus dense.
"Qui fut-il, sinon un homme tenté, un homme du désir, tourné vers l'infini mais n'ayant pas pour autant détourné le regard des bas-fonds de l'âme au coeur desquels veillent des anges à la beauté du diable? Un explorateur des nuits intérieures, qui oscilla entre le salut et l'abîme, entre le spirituel et le sensuel qui forment les deux branches d'une croix", F. Matthijs, à propos de Julien Green.
Rassurez-vous: je n'aime pas que les vieillards!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.