J'aurais aimé commencer cette journée en beauté.
Ne vous méprenez pas sur cette image. C'est bien moi, il y a quelques années ...mais l'outrage des ans.
J'ai envie d'évoquer aujourd'hui un collaborateur du journal Le Soir. Il a été un de mes étudiants et il a été assistant en droit commercial. "Le droit mène à tout", dit-on dans les bonnes familles. Pour les cas désespérés, il y a toujours eu l'armée et les ordres monastiques (je parle toujours ici des bonnes familles). Ce que Bernard Demonty écrit, pour le Soir, me convient parfaitement; il exprime souvent très justement ce que je pense moi-même, sans fioritures et sans détours. Lisez-le lui aussi.
Je suis un peu déçu par le boulevard Saucy en fête ... Un peu flop! L'initiative était sympathique et faire de ce boulevard, pendant un week-end, une grande place arborée, sans voitures, où les gens se rencontrent, avec des bancs de conversation, des terrasses, des haies et des vasques de fleurs que les habitants eux-mêmes pourraient entretenir, je trouve ça bien. L'année prochaine, en été?
Cela dit, chouette concert de musique cubaine (ambiance baba "très" cool et fumette). Je ne pouvais pas rester en place, trop envie de danser ou au moins de bouger. J'ai attendu l'épisode suivant. Du tout électrique: deux guitaristes, une guitare basse, un percussionniste et une chanteuse. Il a fallu une heure et quart (!) pour régler les micros, trop de basses ici, pas assez de mediums, le retour n'est pas bon, on ne s'entend pas, "as-tu un gate?", l'équilibre n'est pas top, je ne m'entends pas assez ... j'ai fait trois promenades pendant ce temps-là. Quand enfin tout était super-top, la chanteuse n'était pas prête. Elle avait dû aller faire pipi, je ne sais pas. Nouvelle attente. Puis elle arrive, une haïtienne arrivée en Belgique, il y a quelques années, pour chanter de la musique haïtienne. Une bonne voix mais totalement déformée par la sono et couverte par trop de basses, pas assez d'aigu: une grosse soupe juste un peu rythmée. Dieu sait pourtant si les musiques du monde m'intéressent.
Je croise alors M., sa copine et deux autres de ses copains/copines et j'ai encore dû faire le vieux grincheux. J'ai fait remarquer qu'un orchestre philharmonique de 80 musiciens arrive sur scène; le hautbois donne le "la" et, en une minute, ils sont accordés et prêts à jouer. La "balance" va dépendre d'eux. Pour avoir longtemps chanté dans différents ensembles, il m'est arrivé de chanter dans des acoustiques pas possible ... parfois, cela sonnait "petit", mais l'habitude de chanter ensemble, de s'écouter, de s'adapter ne dépendait pas d'un pauvre ingénieur du son soumis aux caprices et desiderata de quatre musiciens, pendant une heure et quart, et devant le public. La prestation en plus était moyenne, moins bonne en tout cas que celle du groupe précédent. Sans doute se prenaient-ils un peu trop au sérieux pour que cela soit vraiment du sérieux.
Je suis rentré chez moi. J'ai écouté pour la nième fois Philip Glass et Ravi Shankar (Passages, 1990).
Compte tenu des engagements que j'ai pris il y a quelques jours, je ne parlerai pas des débats télévisés (RTL/TVI et RTBF) sur le budget 2010-2011, ni du sieur Mestrallet. Tout cela ne touche que mon indignation, pas mon coeur.
Asphalt Jungle, un podcast littéraire à découvrir !
Il y a 11 mois
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