Autrefois je me réveillais sans aucune sensation; je me réveillais
Je suis empli de joie et de peine parce que je perds ce que je rêve
Et que je peux être dans la réalité où se trouve ce que je rêve.
Je ne sais pas ce que je dois faire de mes sensations.
Je ne sais pas ce que je dois être tout seul avec moi-même.
Je veux qu'elle me dise quelque chose pour me réveiller à nouveau.
Fernando Pessoa, Anthologie des hétéronymes, Les éditions textuels, 2005
Voix d'anges et gueules d'anges. Je me sens tout à coup en totale compréhension avec le Père de Trennes et le Père Lauzon. Vous vous souvenez: Les amitiés particulières. (cfr. un des post précédents).
Cet univers vit encore. En voici la preuve.
Le petits chanteurs à la Croix de Bois ont changé de look. Leur répertoire aussi. La technique vocale pratiquée est restée la même: elle m'a toujours laissé sur ma faim. Les voix sont pures, mais il y manque "un ne je sais quoi": une "rondeur", quelque chose qui vient des tripes, et qui subjugue quand on entend, en concert, par exemple, les chanteurs de l'Escollana de Monstserrat.
Je ne trouve pas sur les photos le soliste que, si j'avais été le père de Trennes j'aurais contemplé à la lueur d'une lampe de poche pendant son sommeil.
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