"Hémisphères gémeaux qui n'ont de sens que par paire et révèlent bien des mystères" ... Tantôt rubiconds, tantôt flasques, tantôt plats, tantôt avenants. Je veux vous parler aujourd'hui des fesses. Elles rendent de nombreux services. Comme disent les Frères Jacques, dans leur inénarrable chanson Les fesses: "si y en avait pas, on ne serait pas là".
J'ai retenu le sujet parce qu'il présente plus de facettes qu'un revenu cadastral. Il a toujours inspiré; et il inspire toujours (une émission spéciale sur Arte, le 10 décembre dernier "La face cachée des fesses" et un article "L'année de la fesse", dans la revue Têtu, janvier 2010, n° 151).
N'étant ni philosophe, ni sociologue, ni historien de l'art, je laisserai à mes collègues, plus compétents, le soin d'illustrer ce thème éternel (et ma modeste contribution).
Ne vous méprenez pas, il s'agit d'une pâtisserie japonaise.
Pour ma part, et de manière purement ludique, je propose d'aborder, fort incomplètement, le sujet sur la base de trois distinctions (et "sauf erreur", comme disent, paraît-il, les avocats):
1. - Au pays des obèses, la fesse est noble et géante. Dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, voire du Maghreb, l'opulence des fesses de la promise est une condition de sa future union. Ne jugeons pas: les chinois aimaient les très petits pieds. Le droit trouve ici sa place, au cas où les fesses (ou les pieds) ne sont pas à la dimension promise. Rubens, qui aimait les formes, n'imaginait que des fesses rebondies et un peu molles. Michel-Ange les aimait fermes et musclées (et plutôt masculines). Nous ouvrons ici un premier sujet: de la taille et de la consistance des fesses.
2. - D'après Robert Mitchum, "un homme, un vrai, ne montre pas son cul". Une discrimination sexiste existerait-elle quant aux fesses? Les fesses d'une femme seraient-elles plus montrables que celles d'un homme? De nombreux recours pourraient être fondés sur cette discrimination. On montrait les fesses des femmes "sous le manteau", au début du siècle. Il s'agissait alors de convenance et de bonnes moeurs. La publicité a vulgarisé les fesses féminines (et pas que). Je ne m'attarderai pas sur les fesses de Michel Polnareff, fort quelconques. Les publicités pour Calvin Klein ont ouvert un nouvel univers: celui des fesses adolescentes, juste dévoilées ou suggérées. Nous abordons ici un autre sujet: la visibilité des fesses (notamment masculines). Comme en tout, tout évolue ... On ne compte plus aujourd'hui les calendriers de sportifs, de pompiers, d'étudiants ... (pas encore de professeurs), jouant sur les atouts des photographiés.
Ils attendent le clap pour se retourner. Et bravo pour le prof au dernier rang!
3. - La troisième orientation pourrait s'intituler: "Fesses et humour". Il s'agit de mettre d'abord hors catégorie l'hilarant humoriste français Jean-Yves Lafesse.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Yves_Lafesse
Quelques citations, pour finir:
* Georges BERNANOS, le très catholique: "Quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai l'asseoir à l'Académie";
* Roland TOPOR: "Quand la société serre les fesses, les espaces de liberté individuels rétrécissent";
* Pierre DAC: "Mieux vaut s'enfoncer dans la nuit, qu'un clou dans la fesse".
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Il y a 11 mois
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