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samedi 20 novembre 2010

Ces hommes-là sont dangereux

A en croire, le président Sarkozy, que ne démentira pas Monseigneur Léonard, les media ne mettent en lumière que des broutilles, alors que leurs discours valent bien mieux que cela. Leurs interventions à l'un et à l'autre ne parviennent pas à convaincre du contraire pourtant. Le problème est réel.

Pourquoi? Leur personnalité est-elle en jeu? Je le crois. Leur manière de communiquer est-elle en cause? Sûrement. A chaque fois qu'ils prennent la parole, ils ne sont pas compris (ce qui implique généralement rectificatif ou démenti, pétition ou manifestation). L'un et l'autre sont incapables de parler vrai. Le premier parce qu'il accumule, dans tous ces discours, avec une réelle conviction sinon de la hargne, inexactitudes, approximations statistiques, pétitions de principe, raccourcis, mensonges éhontés. Le second, parce que la cléricature n'a sans doute fait que renforcer en lui une tendance naturelle: il sait qu'il a raison (fût-ce seul contre tous) et il ne voit pas en quoi il aurait à céder un pied de terrain et encore moins à reconnaître et regretter une erreur.

Les hommes de cette espèce sont dangereux.

Coutumier des rapprochements inattendus (Saint Paul - Mahomet), je ne résiste pas à la tentation d'en faire un autre ici.

http://xavierciconia.blogspot.com/2010/08/paul-et-mahomet.html

Voici ce qui, à mon estime, rapproche André Léonard et Nicolas  Sarkozy:

- l'ambition du pouvoir poursuivie inlassablement depuis toujours: c'est le sens de leur vie;
- une méconnaissance des réalités: l'un comme l'autre sont déconnectés des réalités communes. Leur discours est idéologique. De la réalité, ils ont une vue abstraite. Avec une différence toutefois: André Léonard est inféodé à une idéologie précise, Nicolas Sarkozy hésite, change d'avis, fait parfois le contraire de ce qu'il dit, tout en gardant le même discours (fortiche le Sarko!);
- un mépris certain pour ceux qui les assistent ou les entourent. Il y a eux et les autres; eux au-dessus des autres (avec un petit quarteron d'inféodés entre les deux);
- l'un et l'autre aiment apparaître dans les media, tout en ayant pour eux un total mépris;
- incapables d'admettre leurs erreurs de jugement, leurs interventions tournent le plus souvent à l'auto-justification ou à dénoncer les media, ces faiseurs d'événements à partir de broutilles;
- ils ne sont pas représentatifs du peuple qu'ils sont amenés à accompagner ou diriger, lequel le leur dit inlassablement, sans que cela puisse atteindre, à leurs yeux, leur légitimité.

Dans le fond, il leur manque à l'un et à l'autre une vertu: l'humilité.

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