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mardi 20 décembre 2011

Le fonctionnaire de Dieu et la môme Marie (pochade)

Tout a  commencé à cause d'un fonctionnaire. Il s'appelait Gabriel. Un grand "efflanqué", comme on dit chez nous.  Sauf qu'il était un fonctionnaire de Dieu. Bref, un ange.

Il a frappé ( "toqué", comme on dit chez nous) à la porte de Marie.

- " J'ai une bonne nouvelle pour toi " (dans ces cas-là, il vaut toujours mieux se méfier ... on, finit toujours par se voir promettre une croisière dans les Caraîbes ou un week-end à Poulseur, à la condition de répondre aux bonnes questions et de souscrire à un abonnement quelconque ;
- " Quelle nouvelle " ?
- " Tu as été choisie pour être la mère du Sauveur " (mettez-vous un instant à la place de Marie ...) ;
- " Binameye (comme on dit chez nous), en voilà une bonne nouvelle ", ne trouve-t-elle rien d'autre à répondre.

L'ange-fonctionnaire explique alors à Marie que le Sauveur a déjà une carte d'identité : il descend de David et est même un rejeton de l'arbre de Jessé. Marie, qui n'avait pas encore été chercher sa nouvelle carte d'identité électronique à la commune, fut toute troublée.

Mais elle avait un caractère où, quand l'on se trouble, on ne se trouble qu'un instant.

Rationnelle avant tout, de cette rationalité qu'on appelle le "pur bon sens", elle signale à toutes fins utiles au dit Gabriel qu'elle est fort jeune,  qu'elle n'a jamais connu d'homme (la connaissance, à l'époque de Marie, évoquant avant tout l'expérimentation du sexe). Elle pense que Joseph, son promis, ne sera peut-être pas d'accord, enfin pas maintenant, pas tout de suite. Il est déjà vieux et elle a beau être jeune. Et puis ils ne sont même pas encore mariés.

C'est alors que le fonctionnaire de Dieu, le nommé Gabriel, vite fait bien fait, récupère la situation.

L'Esprit-Saint va tout arranger. Il va " venir sur toi "et il te  " couvrira de son aile "" (ou  " de son ombre ", selon les traductions). Rien que ça.

J'essaye toujours de me mettre à la place de Marie, enfin, très modestement ; mais elle n'a pas dû se sentir très rassurée à ce moment-là. Qui est donc cet équivoque Esprit-saint ?

Marie finira pourtant par dire : "oui", après bien des questionnements.

Que se passe-t-il au même moment ?

Sa vieille cousine Elisabeth (j'aime tellement mieux quand on dit "la cuzène Babette", comme on dit chez nous) va aussi enfanter.

Rendez-vous compte de la situation : d'une part, une vieille stérile, qui, Dieu sait comment, enfante quand même, et, d'autre part, une vierge, qui va enfanter d'un Sauveur, sans avoir connu d'autre homme que l'Esprit Saint !

Le plus inouï, c'est que je crois quand même.

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