Ne me dites pas que tout ceci n'est que du pipeau!
Ce matin, c'était la procession, dans la rue, devant chez moi. Comme quand j'étais petit et que je jetais des pétales de fleurs sur la route avant le passage du Saint Sacrement. Ils avaient sorti les bannières, les acolytes en rouge et blanc, les luminaires, le dais (et le vrai curé), les reposoirs, les fanfares, une certaine ferveur populaire et bien sûr beaucoup de folklore. Ils ne sont pas des traditionalistes. Ils pensent juste qu'il n'est pas vain de garder la mémoire des traditions. Ils n'ont peut-être pas tort.
Cette intrusion de la foi catholique dans le domaine public doit faire rugir les laïcs! D'un point de vue purement esthétique, je dois bien avouer que la procession de ce matin avait plus de gueule que le défilé des majorettes et des faucons rouges le premier mai.
Je reparlerai plus tard de mon quartier.
Un petit mot à propos de Michael Jackson. Il mérite des éloges quant à son art, mais convient-il d'aller plus loin. Une bonne analyse du personnage me paraît avoir été faite par Momus (chanteur pop britannique): "Il est gay, mais aussi straight. Il a des enfants, mais n'a jamais baisé leurs mères. Il porte un masque, mais montre aussi son vrai visage. Il est coupable, mais innocent. Il est américain, mais aussi global. Il est sexuel, mais aussi asexué. Il est immensément riche mais aussi ruiné. Il est Judy Garland, mais aussi Andy Warhol. Il est réel mais encore synthétique. Il est fou, mais aussi sain d'esprit, humain mais aussi robot, du présent mais aussi du futur ...." (Libération, pages spéciales, 27 et 28 juin 2009).
Je connais des proches qui se reconnaissent totalement dans cette non-définition de soi; c'est-à-dire être en même temps: tout et rien.
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