Quand vous faites de la politique et que vous commencez par dire que les électeurs sont stupides, ça ne me paraît pas être le bon chemin" (Libération, 29 juin 2009). Réagissant aux propos d'Henri Guaino qui avait jugé, plus tôt dans la journée, «idiots» et «stupides» les sondages indiquant qu'une majorité de Français sont défavorables à l'emprunt national, Jean-Pierre Raffarin a sèchement recadré ce dernier. L'ancien Premier ministre n'a pas goûté l'usage, par «un conseiller du président de la République», du «mot stupide quand il s'agit de l'avis des Français».
Des élus de la majorité présidentielle souhaitent que cet emprunt soit obligatoire (Le Figaro, 29 juin 2009). Ils estiment que, en temps de crise, les plus aisés doivent contribuer. Ce n'est pas idiot. Recourir à un emprunt forcé a un avantage par rapport à une augmentation de la fiscalité: elle oblige à contribuer ceux qui bénéficient, à tort, à raison ou par complaisance, d'un bouclier fiscal, tout en leur garantissant un retour sur investissement. Je souligne que la proposition ne vient pas de la gauche, ni de l'extrême-gauche, mais de députés issus de la majorité présidentielle (U.M.P.).
La question du rapport au corps m'a toujours beaucoup interpelé. Peut-être ai-je croisé trop de soutanes et de pingouins encravatés pendant ma modeste vie? Je croyais que la nudité, dans la danse contemporaine, était un concept un peu passé. Apparemment, il n'en est rien. Le corps humain entre esthétique et trash extrême. J'accepte les deux. Mais je suis, pour ma part, plutôt fasciné par l'esthétique des corps. La nudité ne m'a jamais choqué.
Il faut se dire aussi que les prélats du Vatican déambulent dans des couloirs où il n'y a pas que des Sainte Thérèse parmi les oeuvres d'art offertes à leur regard.
Les rencontres sur le banc se poursuivent. Hier soir, encore. Je lisais. Imprudemment, j'avais pris avec moi, outre mon bouquin sérieux, l'encart de TETU, concernant les grandes étapes historiques du mouvement gay. L'ayant lu, je le laissai traîner sans arrière-pensée sur la partie du banc où je n'étais pas assis. Ils se sont assis dessus. Ils étaient trois (33-35 ans): un turc, un espagnol et un sicilien, apprendrai-je plus tard, trois amis d'enfance. La conversation s'engage sur mon bouquin sérieux (Socrate, Jésus, Bouddha). Puis, on parle de Darwin. Puis de dépression. Puis de la foi. Puis de la vie. Puis du désir d'enfant. Intéressant: il y avait là un musulman et un catholique convaincus, d'une part, un catholique critique et un agnostique, d'autre part. Nous avons parlé deux heures. Il était minuit, quand nous nous sommes quittés. Mehmet, Antonio et Santiago. Beaux et vraiment sympa. Ils sont partis. Ils devaient retrouver un ami à la Bodegha (Place du Marché). En se levant, ils m'ont dit: "On se rencontrera peut-être une autre fois. Bonne fin de soirée". Et Santiago d'ajouter, en montrant la pièce compromettante: "Nous aussi, nous sommes un peu têtus!". J'ai souri …
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