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lundi 29 juin 2009

29 juin 2009



Cela a toujours été un peu flou entre lui et moi.
Un amour flou, mais un amour quand même.
Il a duré de 1994 à 1998.

C'est l'amour flou
C'est une illusion d'optique
Si je m'en fous
C'est parce que c'est le plus pratique
C'est des mots doux
Bien souvent à sens unique
Avec toi, j'avoue que c'est moins bien
Avec toi, il faut toujours faire le point

C'est l'amour flou
Serait-ce la côte Atlantique
Autour de nous
Ou bien le golfe Persique ?
C'est mon va-tout
Cet amour périphérique
Avec toi, j'avoue que c'est moins bien
Avec toi, il faut toujours faire le point

Texte chanté par Juliette greco sur un album de 2004: Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez. Paroles: Benjamin Biolay. Musique: Gérard Jouannest.

Soyons franc, la braderie de ce dimanche, rue Puits-en-Sock, soit juste derrière chez moi, était un étonnant mélange de Babel-oued, de Matonge, de Barbès et de République libre de Saint Pholien-des-Prés. Je ne vois plus du tout l'intérêt de partir en vacances, puisque les destinations les plus lointaines viennent à moi! Tout ça est un peu foutraque et décomplexé … mais ça vit!

Je goûte de plus en plus aux conversations impromptues nouées, le soir, sur un banc public. J'ai pris ainsi beaucoup de plaisir à cette conversation, l'autre jour, avec Christophe, originaire des Seychelles, mais né en Belgique (et son curieux mentor plus âgé, à chapeau de paille, né à Chênée, mais vivant à Kansas City).

Je ne sais pas comment il s'appelle, mais je sais qu'il vient du Togo. Tout est parti d'un fou rire. Je vais vous narrer pourquoi. Deux marocains, apparemment inconnus de lui, l'abordent et lui demandent "Salut, cousin, tu n'as pas une cigarette pour nous?". Très gentiment, mon compagnon de banc leur en offrent une à chacun". "Salam, merci, cousin. Entre africains". Je dis: "C'est drôle. Moi, ils m'appellent toujours: mon frère; et toi ils t'appellent: cousin". Mon voisin de banc est alors parti d'un grand éclat de rire, d'autant plus éclatant qu'il avait les dents très blanches. Nous avons un peu papoté. Bien entendu, il est seul ici. Il a une femme et deux enfants là-bas. Il a quitté son pays pour des raisons politiques, dit-il. Et il attend sa régularisation. Il fait des petits boulots en noir. Il n'a pas le choix. Je puis vous dire qu'il n'a rien d'un délinquant potentiel. Et je préférerais l'avoir comme voisin que certains autres. La sincérité de son rire et la franchise de sa poignée de main m'ont fait tellement de bien.

Vision inattendue, alors que je suis à mon clavier: trois jeunes hommes, torses nus, se détachant sur le ciel, réparant le toit de la maison d'en face. Merci, mon Dieu, de ne pas m'oublier.

Ce soir, avant de m'endormir, je verrai ceci.

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