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jeudi 3 décembre 2009

3 décembre 2009

S'agit-il d'une  coïncidence? Je vous parlais hier du discours stimulant, pour moi en tout cas, que je trouve dans le Dictionnaire amoureux du judaïsme de Jacques Attali (Plon/Fayard, 2009). Le soir même, je lisais des propos de Rachid Benzine "Lire le Coran aujourd'hui", totalement conformes, dans le recueil de Lettres à un jeune marocain, rassemblées par Abdellah Taïa, dont j'ai parlé antérieurement (Seuil, 2009).

Je trouve cela d'une grande importance.  Il existe, en dehors des cénacles religieux fermés, des esprits libres, de grand format qui revisitent les grands textes, les grandes traditions ancestrales, les mythes fondateurs. Il y a souvent beaucoup de modernité dans les textes très anciens. Plus souvent que dans ceux de penseurs plus proches de nous dans le temps.

Il ne faut pas oublier que toute la psychanalyse de Freud à Jung s'est nourrie de ce matériau. Et quand le théologien allemand (interdit d'enseignement par l'Eglise), Eugen Drewermann, s'est livré à une lecture conjointe de la Bible et des contes de Grimm, il était, à mon avis, dans le vrai.

Pour cela, il faut admettre que les textes sacrés, jamais, n'ont été dictés par Dieu. Ils sont toujours, dans leur essence la plus profonde, un essai des hommes, à une époque donnée, pour répondre aux questions qui les tourmentent (la mort, le mal, le destin, la souffrance, la survie, les rapports entre humains, entre parents et enfants, entre frères et soeurs ...). Bien sûr, ces textes comportent aussi un propos politique le plus souvent. Ce n'est pas en cela qu'ils peuvent encore  être utiles aujourd'hui.


La frontière entre le droit et les religions, malgré "Les Lumières", est bien plus ténu qu'on ne le croit: notamment dans les bons et les mauvais usages qu'on en fait.


Une petite photo pour la route. Je l'emprunte à Luis.


1 commentaire:

  1. Le grand Charles a également dit :

    "C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne."

    in C’était de Gaulle, tome 1, Alain Peyrefitte, éd. éditions de Fallois/Fayard, 1994 (ISBN 9782213028323), p. 52

    Ou encore :

    "Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !"

    in Le transfert d'une mémoire, Benjamin Stora, éd. la Découverte, 1999 (ISBN 2707129682), p. 35

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