Un jour, un américain vivant en France - un américain à Paris - en ces années où l'on pouvait oser, sans être formaté par des producteurs ou des chaînes de télévision, Ward Swingle, a eu l'idée fort originale de faire interpréter uniquement par des voix des oeuvres du répertoire classique: dabadam, djing-djing, doum-bi-doum, fabadabala, ... avec un peu de swing, une basse et une batterie. Quatre voix féminines et quatre voix masculines, tout un clavier de sonorités.
Il me l'a dit: Jean-Sébastien a aimé. Bach sera éternellement revisité, puisqu'il est éternel. Il ne pensait pas, Jean-Sébastien, avoir tout dit; mais il ne savait pas que le swing et lui feraient aussi bon ménage. Un autre ensemble de jazz mythique lui a aussi rendu hommage: The Modern Jazz Quartet.
Ma mère, bien entendu, n'aime pas ces "chansons sans paroles", qui ne veulent rien dire.
Ward Swingle a pu compter sur des interprètes de talent: Christiane Legrand (la soeur de Michel) beaucoup, et surtout Mimi Perrin, qui la première avait ouvert la voie, avec les Double six.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Double_Six
J'ai entendu les Swingle Singers en vrai ... à la Salle Philharmonique de Liège (que l'on appelait, à l'époque, le Conservatoire). Confirmation d'un lieu où l'acoustique autorise à peu près tout. Il s'agissait d'un concert Jazz Sébastien Bach.
Parmi tous leurs albums, il en est un que j'apprécie plus que les autres: celui qu'ils ont consacré à la musique espagnole: Spain.
Il existe encore aujourd'hui un ensemble appelé Swingle Singers, mais cela n'a plus rien à voir. Les voix restent belles, les arrangements aussi ... mais ils chantent le plus souvent des mots.
Une trahison?
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