Mercredi dernier, où je n'étais pas au sommet de ma forme, c'est le moins qu'on puisse dire (Sam m'a vu rentrer livide et épuisé, je le suis resté le lendemain), nous avions programmé une rencontre en terrasse, un déjeuner aux Jardins des Bégards (dans le jardin) et une visite du Trésor de la Cathédrale Saint-Paul.
Je ne garderai ici que le positif de cet après-midi.
C'est un réel plaisir que de fréquenter les terrasses de Liège. Un lointain souvenir me revient : 1984, à Porto Alegre, au Brésil, une ville très méditerranéenne. Certes, je n'étais pas là pour flâner en terrasse, j'y étais pour accueillir mon premier fils, mais l'absence de terrasses où s'arrêter pour boire un verre m'avait frappé. Nous compensions avec les échoppes où l'on servait des jus de fruits frais délicieux qui n'étaient pas que des jus d'orange (mangues, goyaves, ananas, papayes, grenades étaient aussi au rendez-vous).
Nos pas nous ont ensuite guidé aux Jardins des Bégards. Le lieu est insolite, magique et exceptionnel. Un lieu dans la ville, mais "hors" la ville, au pied des anciens remparts et des grandes demeures du Publémont. L'accueil fut attentionné : touchant de la part de la serveuse d'origine africaine, compétent et très sympathique de la part de son acolyte verviétois. On est ici dans le registre du raffinement, de la cuisine élaborée, de la surprise. Les prix en témoignent. Et pourtant, je suis sorti avec une pointe de déception. Oui, j'ai connu des surprises, mais aucune ne m'a ébloui au point de me donner l'envie d'y retourner. Trop surprenant ? Surfait ? A moins que le courant entre le chef et moi ne soit pas passé ... Mon ami leur a mis la note de 13/20. Sévère.
http://www.lejardindesbegards.be/site/
Nous avons alors été visiter le Trésor de la Cathédrale de Liège. J'ai d'abord fait découvrir à mon ami deux ou trois choses dans l'église : les vitraux du choeur, le sublime Christ gisant de Jean Del Cour et Lucifer.
La cathédrale Saint Paul vue de la Place Saint Paul
La nef et le choeur
Le Christ gisant (1696) de Jean Del Cour (1627-1707)
Les vitraux du choeur
Le cloître
Le jardin intérieur
Lucifer, l'ange déchu, à l'arrière de la chaire de vérité néogothique.
Il se dit que cette représentation de Lucifer, très réaliste et très suggestive,
a troublé certains chanoines ...
Je lui ai appris ce qu'était une "miséricorde" : un accessoire pour chanoines fatigués. La miséricorde, appelée aussi patience, est une petite console fixée à la partie inférieure du siège pliant d'une stalle de choeur. Elle permet au chanoine ou au moine fatigué, pendant l'office divin, de prendre appui lors des longues stations debout.
Exemple d'une miséricorde
Le Trésor de la cathédrale est vraiment très riche et la rénovation des lieux met ses merveilleuses collections en valeur. Le chef d'oeuvre, le point d'aboutissement, est le buste reliquaire de Saint Lambert (mais ne négligez pas le reste) ... que j'ai découvert comme jamais !
Antérieur à 1512
Un chef d'oeuvre de l'orfèvrerie
Argent doré repoussé et ciselé
Lambert n'avait plus sa mitre (elle était déposée à côté de lui), ni même son crâne (tout aussi à côté de lui) ! Tout ceci pour son 500ème anniversaire et une exposition temporaire consacrée .. aux crânes dans l'iconographie (des danses macabres, au rappel de notre condition humaine, en passant par les étiquettes pour produits dangereux). Je suis un peu passé à côté de cette exposition temporaire (car ce n'était pas vraiment ce que j'attendais), mais ai vu Saint Lambert sans mitre et sans crâne !
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