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vendredi 12 juin 2009

4 juin 2009

J'interroge toujours avec plaisir. Ce n'est vraiment pas une contrainte. J'aime les dialogues en tête-à-tête, au moins autant que je hais les mondanités.

Cette journée est, pour moi, marquée par cinq moments:

 - la remarque d'une étudiante après l'examen. Excellent examen au demeurant. "Alors, vous voilà en vacances jusqu'au 8 juin!". "Pardon?". "Oui, parce que moi je voulais passer le 5, en fait, et j'ai découvert que vous n'acceptiez pas d'interroger le 5"! A la demande des étudiants, les dates d'examen ont été réparties sur toute la session, soit du 25 mai au 25 juin, alors que deux semaines suffisaient. Son insolence, si j'étais moins accommodant de nature, aurait pu lui coûter deux points en moins. Mais je gage qu'elle sera, l'année prochaine, assistante à la Faculté ou engagée dans un grand cabinet;

- Facebook, réseau social, pourrait bien être aussi un endroit où les gens se révèlent sous leur plus mauvais jour. Il suffit parfois d'un post anodin pour obtenir en retour des réactions outrées ou disproportionnées. Dorénavant, mes posts doivent-ils se borner à dire: bonjour, bonsoir, je me réjouis de cette belle journée, je vais aller à un bbq, 4 jours de week-end prolongé!, aujourd'hui est un lendemain de veille, je suis en pré-we ou en post-we, etc …

- la prestation de Didier Reynders, hier, face aux citoyens a été en tous points conforme à ce qu'il est. Aucune question ne trouve de réponse. Il n'y pas d'autre proposition que le changement. Il parle sans note, ce qui n'est pas difficile quand il s'agit de parler pour ne rien dire. Il est juste brillant, habile et retors. Comme il n'a pas vraiment de bilan à mettre sur la table, il tire sur tout le monde et noie le poisson. Au cas où il ne le saurait pas, il existe en France un parti des chasseurs et des pêcheurs.

- le niveau zéro du débat politique a été atteint sur France 2 dans une émission animée par Arlette Chabot, qui a failli sortir de ses gonds plus d'une fois. Il ne faut pas inviter Philippe de Villiers et Marine Le Pen, dans un débat, si on veut que ceux qui ont éventuellement des idées intéressantes puissent les exprimer, à supposer qu'ils en aient évidemment (ce qui n'était pas le cas de Xavier Bertrand). Alors, on a eu droit à un pugilat entre Bayrou et Cohn-Bendit. De quoi perdre tout repère, tant cela volait bas. Les spots télévisés de la campagne pour les européennes en France ne valent pas mieux, à vrai dire, que le discours du président tchèque estimant que ces élections ne servent à rien;

- et puis, il y a le discours de Barak Hussein Obama à l'Université du Caire. Parfait, dans la forme. Juste quant aux propos. Les sceptiques disent qu'il faudra juger l'homme à ses actes. Est-il incongru de penser qu'il appartient à d'autres que lui de poser ces actes? Et que son rôle à lui puisse être une parole qui inspire, qui anime, qui rapproche, qui libère. Un souffle là où n'existe plus que des eaux stagnantes et croupies. Utopie? Bien sûr! Mais c'est exactement ce qui manque dans le monde d'aujourd'hui.


1 commentaire:

  1. Continue tes post sur Facebook, au moins ils ont le mérite de susciter le débat ! En ce qui me concerne je me fais toujours un plaisir d'aller les lire et d'essayer d'y introduire un commentaire décalé, parfois un peu provocateur car FB est pour moi un anti-stress, tout en restant convivial...

    Sympa ce blog ! Et bonne vacances, alors... ;-)))


    Arnaud

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