Dans ma mémoire lointaine, il y avait l'image d'une ville moyen-âgeuse, des venelles à découvrir, un château-fort. Et puis, je me rappelais d'une promenade en bateau sur les lacs de la Rur au départ d'un petit village aux maisons blanches au bord du lac. J'ai été de déception en déception.
D'abord, si les routes sont impeccables en Allemagne (comment qualifier le tronçon belge entre Eupen et Monschau ?), la signalisation est fort déficiente. Vous vous trouvez dans un bled et vous voulez aller dans le bled à côté, sur la base de l'itinéraire que vous avez préparé et vous trouvez pour toute indication : Aachen ou Düren, ce qui vous rend perplexe. Vous arrivez dans un rond-point par une petite route et vous ne disposez d'aucune indication ; vous voyez des panneaux indicateurs mais vous n'en voyez que le recto, car ils n'existent, dans leur autre aspect, qu'à l'entrée de deux autres voies du rond point. Bref, nous nous sommes égarés plus d'une fois.
Monschau comporte quelques belles demeures et devait avoir du charme, il y a longtemps. Mais, il faut bien le reconnaître, c'est aujourd'hui une ville touristique (comme La Roche, en Belgique ou Valkenburg, aux Pays-Bas) : les commerces sont affligeants, les restaurants et les cafés font dans le kitsch allemand le plus absolu et - Benjamin n'avait pas tort - il n'y avait que des vieux. Bref, nous ne nous sommes pas attardés.
Nous n'étions pas équipés pour une ballade en forêt sous la pluie et, si la promenade en bateau pouvait avoir un certain charme sous le soleil, les conditions n'étaient vraiment pas remplies. De plus, le niveau du lac était très bas et les abords guère avenants.
Quant à l'abbaye de Mariawald, nous ne l'avons jamais atteinte, découragés par la mauvaise signalisation. Heureusement peut-être, j'ai découvert après que cette abbaye, la seule abbaye trappiste en Allemagne, avait obtenu du pape Benoît XVI le droit de pratiquer l'ancienne liturgie et les anciennes constitutions monastiques d'avant le concile Vatican II.
Notre excursion, père et fils, s'est résumée en fin de compte en un long parcours en voiture sans atteindre aucun but valable. Ben m'a dit que c'était quand même bien d'être ensemble comme cela.
Ah, si j'en avais les moyens, je l'emmènerais au Brésil ou aux Etats-Unis ! Mais, c'est décidé, nous allons chausser nos bottes et faire une vraie balade en forêt, avec pic-nic, carte et boussole, un de ces prochains jours. Et il aimerait que je l'emmène à Amsterdam. Pourquoi pas ?
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