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samedi 12 mai 2012

Anniversaire en famille

Ce vendredi, ma mère, qu'enfant j'appelais "maman" et que j'appelle aujourd'hui "mami", à l'unisson de mes deux fils, atteignait son 90ème anniversaire ; cela sera le tour de mon père dans quelques mois.



J'ai une chance inouïe d'avoir encore mes deux parents en vie, toujours ensemble, toujours relativement autonomes, toujours lucides, toujours intéressés par la vie, la vie qui va de plus en plus lentement et un peu trop à côté d'eux.

Souvent, ils m'ont dit qu'ils n'avaient jamais pensé arriver à cet âge. Ils y sont arrivés et je sais que nous fêterons encore d'autres anniversaires !

Comment en sont-ils arrivés là ?

Surtout, je crois par leur engagement, sans défaut, et sans limite, pour leurs petits-fils et pour leurs fils. Ils ont fort à faire pourtant : aucun des trois n'appartient, chacun dans son genre, à la normalité. Celle dont on peut se prévaloir en présence de ses amis ou amies pour dire que tout va bien et qui permet d'être fier de ses rejetons parce qu'ils ont merveilleusement réussi dans la vie, si possible à l'étranger.

Ils tiennent bon, non sans souci. Car mes parents aiment se faire du souci. Ce n'est pas toujours sans raison. Cela leur donne aussi une raison d'exister de se faire du souci. C'est en se souciant qu'ils tiennent le coup.

Souvent, je me dis que je ne suis pas assez présent à leurs côtés. D'autres fils, ceux que ma mère appelle les "bons fils", ne passent-ils pas voir leurs parents (surtout leur mère), tous les jours ?

Ce vendredi, nous avons fêté ma mère. Benjamin recevait et, un peu aidé par sa mère à lui, a pris en charge l'apéritif et l'entrée. Samuel a réalisé un diaporama avec de vieilles photos et quelques commentaires. Je me suis chargé du reste.

Je pense que mes parents ont été très heureux hier.




Cela n'aurait pas été la même chose, si nous avions choisi un excellent restaurant.

Mami, à un moment de la soirée, s'est levée pour nous lire un texte, qui nous a fort émus. Benjamin toujours réceptif à l'émotion de l'autre m'a tout de suite serré la main, peut-être en avait-il besoin lui aussi ? On reconnaît l'enseignante sur la photo qui va suivre. Je suis sûr que si on lui demandait, elle serait prête à recommencer une carrière d'enseignante.




J'ai demandé à ma mère qu'elle me donne son texte, écrit de sa belle écriture, sans défaillance, personnelle aussi.

J'ai envie de le partager très simplement :

A vous trois, nos chéris, nous disons merci pour tant d'efforts déployés et de gentillesse pour fêter ce jour de nos anniversaires.


90 ans ... non exempt d'épreuves, de joie, qui malgré tout nous font dire que nous sommes nés sans doute sous le signe de la chance. Un moral inébranlable nous a permis de passer à force de volonté au travers de tant d'événements bons ou mauvais.


Il nous reste un trésor inestimable, notre foi dans l'avenir qui nous attend, et aussi la présence toute proche de vous trois, toujours disponibles pour nous venir en aide.


En ce qui nous concerne, notre seul but est de vous voir heureux, que l'entente entre vous soit  bonne. Notre seul but : vous voir heureux, que la vie vous soit douce, en dépit d'un avenir bien incertain.


Nous souhaitons que Samuel et Benjamin trouvent du travail et peut-être l'amour, l'amour vrai et pur. Là, je ne sais plus juger. Chacun fera selon ses goûts et ses possibilités.


Encore merci à vous trois pour cette belle réunion de famille, ce bon repas dans un cadre jeune fait pour le bonheur. Surtout, merci à toi, Ben : toi qui a suggéré de nous recevoir chez toi.




P.S. J'ai quand même fait remarquer à ma mère que mon père était toujours octogénaire et qu'une autre fête aura lieu pour lui en septembre ...

Instantanés de la soirée

















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