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lundi 14 mai 2012

Y a-t-il une limite à l'amour ?

Ce dimanche, les lectures de la liturgie touchent au plus profond de l'être et de la vie.

" Pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie ... aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés " (Jn , 15, 11-12).


D'abord, l'enjeu : le texte parle de joie, et même de joie en abondance. Le bonheur n'est-t-il pas le désir de tout homme ? Une joie indescriptible nous est donc promise. Certains êtres sont naturellement prédisposés à la joie, au bonheur. Pour d'autres, le chemin est plus aride, plus compliqué, plus sinueux. Je ne sais pas si vous avez déjà eu la chance de fréquenter des personnes trisomiques. Il y a souvent en elles un esprit d'enfance, un naturel, qui les conduit directement à la joie.

Car elles savent intuitivement, ce que dit le texte : " POUR que ma joie soit parfaite et que vous soyez comblés de joie ... aimez-vous les uns les autres ...". Elles sont pour nous de fameux exemples, elles pour qui l'affection et l'amour sont innés et spontanés.

Oui, Jésus nous livre le secret de la joie : c'est l'amour.  A vrai dire, ce n'est pas une surprise. Tous les amoureux vous le diront : c'est quand on est amoureux qu'on est le plus heureux.

Ce qui fait la différence ici, c'est que Jésus dit : " aimez-vous les uns les autres, COMME je vous ai aimés ". 


Il nous donne un modèle de l'amour. Contempler Jésus "aimant" pendant sa vie nous fournit un guide. Accueil des enfants, accueil des plus faibles, accueil des plus meurtris, accueil de l'étranger, du différent. Perpétuel souci de relever, de guérir, de libérer, de faire avancer, de remettre en marche, de reconnaître l'autre en lui disant qui il est vraiment.

Mais aimer comme Jésus comporte aussi une exigence, qui peut paraître insurmontable : "il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis " (Jn, 15, 13). Donner sa vie. Il ne s'agit point ici de se sacrifier, même si l'impression peut nous effleurer. Il s'agit d'expérimenter l'amour sans limite, qui ne va pas sans découragement parfois. Que cela soit dans une vie consacrée ou dans une vie vouée à ses enfants ou à un être cher dépendant de nous, par exemple.

Il y a toutefois deux certitudes qui peuvent nous aider :
- c'est que l'amour que nous prodiguons n'a qu'une seule source : Dieu (1 Jn, 4, 7), dont l'amour est sans limite ;
- c'est qu'en aimant, nous devenons les amis de Jésus (Jn, 15, 14). Nous participons, en d'autres termes, à son intimité. Nous ne sommes plus simplement des disciples fidèles, voire scrupuleux, nous avons part à la connaissance de Dieu qui était celle de Jésus. Ce n'est pas rien.

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