Décidément, ils aiment nous faire attendre !
Trois jours avant l'annonce de la Résurrection ; quarante jours pour l'Ascension, et dix jours de plus pour la Pentecôte, l'effusion de l'Esprit.
Je le disais, lors de ma méditation à propos de l'Ascension, nous avons parfois besoin de temps, d'un certain temps, de beaucoup de temps même pour nous convertir.
Il en faut du temps en effet pour passer de l'incrédulité, de l'incompréhension, du besoin de vérifier, à la lucidité de la foi. Rappelez-vous l'Ascension.
Il en faut aussi pour pouvoir en vivre, pour rayonner, pour devenir incandescent : laissons donc à l'Esprit le temps nécessaire. Ce moment sera celui de la Pentecôte.
Je suis interpelé aujourd'hui par le fait que la liturgie nous met "entre deux temps", comme dans un temps suspendu, pour l'avènement d'un autre temps.
Nous avons déjà vécu cela le jour du samedi saint, rappelez-vous. Ce jour où Dieu n'est plus que silence et où nous expérimentons le vide, avant l'annonce de la Résurrection.
Une fois de plus, ce dimanche, nous nous trouvons suspendus entre deux temps.
Chaque fois que l'on parle d'incandescence, c'est toujours chez Jean l'évangéliste que l'on trouve les mots les plus justes. Il s'agit précisément des lectures de ce jour.
" Dieu personne ne l'a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous (grâce à nous, par nous ?) sa perfection " (1 Jn, 4, 12).
" Pour eux, je me consacre moi-même, afin qu'ils soient eux aussi consacrés par la vérité " (Jn, 17, 19). Consacrés ? Je dirais plutôt voués à la Parole et vivifiés par elle.
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Il y a 11 mois
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