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lundi 21 mai 2012

La France, entre présidentielle et législatives : encore un entre-temps


Je n'arrête pas de méditer, depuis quelque temps, sur ce blog, à propos de l'entre-temps : de la crucifixion à la résurrection, de l'incrédulité à la lucidité, de la foi à l'incandescence.

Mes amis français qui viennent d'élire, à la majorité, un président de gauche sont aussi maintenant dans un entre-temps, celui qui sépare l'élection présidentielle des prochaines législatives.

Cette période n'est pas convaincante. Elle sous-entend que ce que le peuple de France a dit, le 6 mai, pourrait être contredit par le même peuple quelques semaines plus tard, lors des législatives. C'est ce que croit évidemment l'UMP. Quel respect des français et quel éloge à leur maturité politique ! Une nouvelle fois, les français vont devoir choisir au scrutin majoritaire, à deux tours, entre des représentants certes plus proches, mais qui n'ont pas moins d'ego que ceux du scrutin précédent. Ces élus-là ressembleront, mais en plus pâle, et en moins abouti, aux précédents candidats. Ils n'ont pas l'étoffe pour un destin national, ils se contenteront de leur fief et feront allégeance à celui qui se trouve au-dessus d'eux. La démocratie française serait-elle féodale ? Un monarque élu et des barons tout aussi élus, constituant une caste, avec, concédons-le, une place pour une possible opposition. Mais n'y avait-t-il pas déjà des barons rebelles, sous l'Ancien régime ? Aujourd'hui, le monarque et ses barons, qui n'ont rien à envier à leurs prédécesseurs, se rassurent en se disant qu'ils tiennent leur légitimité du peuple (plutôt que de Dieu). La différence ne me paraît pas si évidente ?

C'est donc cela la France, après la révolution symbolique de 1789 ?

Dans ce contexte, et c'est ce que ce que croit et espère l'UMP : il faut imposer à François Hollande une cohabitation. Ils ont quelques semaines à peine pour lui faire ce « coup fourré ». Dans les partis plus extrêmes, on cherche plutôt à peser de quelque influence sur le pouvoir élu. Le nouveau président ne pourra alors que faire la synthèse. Le destin de la France est donc, si je compte bien, aux mains de manoeuvriers.

Vu de l'extérieur, je trouve assez absurde que le président ait pu (dû ?) former un gouvernement, avant même de savoir avec quelle majorité parlementaire il pourra travailler. En effet, d'après l'UMP, tout peut encore changer. D'autres plus éclairés que moi seront à même de m'en expliquer les raisons, je n'en doute pas. Il est clair que les vaincus du 6 mai cherchent par tous les moyens à imposer une "cohabitation" au nouveau président. Quel beau défi ! Constructif surtout.

Depuis l'élection présidentielle, les ego locaux sont en piste et, parmi eux certains sont "graves", comme disent les jeunes. On assiste ainsi à des choses parfaitement extraordinaires où des partisans de l'ancienne majorité présidentielle osent tout : d'un recours demandant l'annulation de l'élection présidentielle à la mise en cause de la nouvelle "première dame de France" qui en ferait trop, quand elle s'interroge sur cette appellation même.

Parmi tous ces partisans de l'ancienne majorité, qui vont pourtant solliciter les suffrages des citoyens, madame Maryse Joissains-Massini, maire UMP d'Aix-en-Provence, est incontestablement un cas :


Je ne voudrais pas vous effrayer, mais vous allez aussi retrouver les autres : Morano, Copé, Ciotti, Dati, Bertrand, Hortefeux, Guéant, Guaino, Besson ... les habitués des procédés de bas étage. Ils sont pires parfois qu'au Front national dans l'imbécillité de leurs réactions primaires et intéressées.

Madame Taubira, nouvelle garde des sceaux, est déjà leur tête de turc ! Ils ne lui passeront rien, c'est clair. D'ailleurs, elle n'est pas blanche et vient de cette partie de la France qui se trouve Outre-mer.  

De quoi se mêle-t-elle quand, conformément au programme de François Hollande, elle remet en cause les mesures ultra-sécuritaires de Nicolas Sarkozy et veut rétablir une justice propre pour les mineurs. Elle n'est bien sûr qu'une "bécasse angélique", selon le langage toujours subtil et châtié que l'on pratique à l'UMP.


Ceci est triste à entendre pour deux raisons : d'abord, pour le manque de respect témoigné à l'égard de la nouvelle ministre par les membres de l'ancienne majorité ; ensuite, parce que des représentants d'un parti qui risque bien de se retrouver dans l'opposition, on aimerait d'autres arguments que ceux-là. J'ose espérer que le discours de l'UMP, dans l'opposition, ne sera pas fait que de rancoeurs. Et que les motifs de leurs incessantes réformes avaient un peu plus de coffre.

L'ennemi à abattre : n'est-ce pas ce qui résume un scrutin majoritaire ?

Que défendent-ils ces « frères ennemis » ? Des idées ? Leur carrière ? Leur avenir ? L'intérêt des français ? Leur ego ? Leurs mesquineries ? 

Plus ils éructent (et dieu sait s'ils éructent à l'UMP), plus il s'enfoncent dans l'incrédibilité. Ces serviles marquis et courtisanes ne sont plus rien, leur monarque est déchu. Déjà, ils n'étaient pas grand-chose et n'existaient que par la faveur du prince ; je comprends leur désarroi, maintenant qu'ils ne sont plus rien. Ils font flèche de tout bois.

D'autant qu'il se dit que l'avenir de leur monarque déchu se trouverait désormais dans un palace à Marrakech, à lui offert par un émir pour la naissance de sa petite Giulia. Je ne sais si l'information est exacte, mais on le dit. On comprend que Nadine Morano en ait la langue qui pende. Elle va chercher à se faire inviter, c'est sûr, pour des vacances au bord de la piscine du palais. Mais il n'est pas sûr que le monarque déchu lui accordera ce droit : elle ne lui sert plus à rien. Et puis imagine-t-on Carla et Nadine les meilleures amies du monde ?


En mon âme et conscience, je condamne :
- Nadine Morano à une retraite de cinq ans dans un ermitage sans aucun lien avec l'extérieur, pour apprendre le silence ;
- Claude Guéant à des travaux d'intérêt général, pendant cinq ans au moins, dans une prison ou un centre d'accueil pour demandeurs d'asile au profit des détenus et des demandeurs d'asile qui s'y trouvent ;
- Jean-François Copé à un stage visant à déconstruire l'ego, pour devenir soi ... il faudra bien cinq ans ;
- Henri Guaino à lire et à recopier la totalité des oeuvres de La pléiade, ce qui prendra plus que cinq ans ;
- Xavier Bertrand à retourner à l'école primaire, au premier rang, pour apprendre autre chose que ce qu'on lui a toujours dit de dire, sur les bancs de l'UMP.  Il faudra bien cinq ans aussi ... au moins ;
- François Fillon à méditer sur son avenir, cinq ans sont pour le moins nécessaires ;
- Frédéric Miterrand à continuer à se foutre un peu de tout, il est le moins dangereux, je lui accorde le sursis ;
- Rachida Dati à ne plus se la jouer bourgeoise et à se faire limer les dents, cela prendra bien deux ans, ce qui ne veut pas dire que tout sera réglé. Afin d'éviter les conflits, dans son parti, je lui conseille de s'engager dans l'encadrement des jeunes enfants dans la crèche de son quartier, plutôt qu'à la mairie;
- Brice Hortefeux à suivre un stage professionnel pour devenir coiffeur, d'abord pour lui-même, ensuite pour les autres ; je lui suggère la "section teinture" ... son cas requiert un certain temps de formation, je ne puis le fixer, mais il devrait être suffisant pour qu'il ne puisse plus nuire, cinq à dix ans ;
- NKM ... elle est plutôt sympa, vue comme ça, mais a fait preuve de tellement d'allégeance qu'elle doit être condamnée aussi. Je la condamne donc, pendant cinq ans, à installer des panneaux solaires sur les toits de bâtiments publics ;
- Eric Besson ... lui, il a été tellement faux-cul qu'il lui faut une sanction particulièrement adaptée : je le condamne à devenir gogo-boy et à n'avoir plus rien d'autre à faire valoir que ... de manière à découvrir sa juste place. Le temps de la peine pourrait être la perpétuité.

J’en oublie sans doute … Et pardonnez-moi la licence de mes propos.





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