Rechercher dans ce blog

samedi 22 septembre 2012

Paix, tolérance et compréhension

Une lecture de ce dimanche (Jc, 3, 16-18) nous parle de la sagesse de Dieu, nous invitant à ce quelle soit aussi la nôtre : " la sagesse qui vient de Dieu est d'abord droiture, et par suite elle est paix, tolérance et compréhension ; elle est pleine de miséricorde et féconde en bienfaits, sans partialité et sans hypocrisie ". N'oublions pas qu'elle est aussi douceur, humilité et patience  (http://xavierciconia.blogspot.be/2012/09/lhumilite-lamour-et-la-patience.html).

Paix, tolérance et compréhension. Douceur, humilité et patience. Sans partialité, ni hypocrisie. Quel beau programme ! Un projet formulé il y a deux mille ans et toujours d'actualité. Telle est la vocation du disciple de Jésus. J'y adhère sans réserve. Et j'aimerais qu'autour de moi cette vocation soit partagée par d'autres, même ceux qui en sont loin à cause de leur personnalité et aussi ceux qui en sont loin parfois à cause des dérives de leur foi ou de leurs convictions.

L'évangile de ce dimanche, quant à lui, est riche de deux enseignements (Mc, 9, 30-37).

L'évangile de Jésus se situe toujours au coeur de notre humanité. Les disciples, sur le chemin, discutaient pour savoir qui d'entre eux serait le plus grand. Jésus leur ayant annoncé qu'il allait mourir (Mc, 9, 30-32), il était peut-être légitime qu'ils se demandent qui, parmi eux, allait reprendre le flambeau. On a pourtant souvent réduit ce récit à une question de rivalité et de jalousie. Deux classiques de l'âme humaine.

Une autre chose me frappe. Les disciples discutent entre eux pour savoir qui est le plus grand ; dans sa réponse, Jésus remplace le mot "grand" par le mot "premier". Il ne s'agit pas de préséance, mais de savoir qui peut ouvrir la voie, conduire le troupeau. La réponse de Jésus est limpide : "Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous" (Mc, 9, 35). Jésus fera la démonstration de sa déclaration lors du lavement des pieds (Jn, 13, 1 et sv.). Comme toujours, le message de Jésus bouleverse les habitudes, les conventions, l'ordre établi. On ne peut pas être un disciple sincère de Jésus si on est enfermé dans des habitudes, des conventions et un ordre établi. Pour  prétendre au rôle de guide, de pasteur, de leader, il faut apprendre à être le dernier et le serviteur. 

La fin de l'évangile évoque les enfants, l'enfant. Jésus prend un enfant dans la foule, l'embrasse et dit  : "Celui qui accueille en mon nom un enfant ..., c'est moi qu'il accueille" (Mc, 9, 36). Cette phrase est lourde de sens. Il ne s'agit pas seulement, à mon avis, d'être attentif et accueillant vis-à-vis des enfants qui nous entourent, cela est naturel. Elle nous invite surtout à accueillir l'enfant qui est en nous, à retrouver l'enfant qui est en nous. Accueillir et laisser de la place à l'enfant qui est en nous, c'est donner  de la place à Dieu.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.