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mardi 28 décembre 2010

Le pouvoir des chansons

Cela a compté dans ma vie, il y maintenant un peu plus de quinze ans.

P. parlait surtout en chansons. Trois ont particulièrement compté.

La première, de François Hardy, m'a fait pleurer au-delà de l'imaginable. Je pleure encore aujourd'hui. P. avait glissé dans ma poche un CD. C'était lui et moi. Tu ressembles à ...


Tu ressembles à tous ceux qui ont du chagrin
Mais le chagrin des autres ne m'intéresse point
Parce que les yeux des autres sont moins bleus que les tiens

Et comme tous les gens qui ont eu du chagrin
Ton visage souvent a l'air dur et lointain
Mais le visage des autres est moins beau que le tien

A cause d'un regard, à cause d'un chagrin,
Je voudrais dire "je t'aime" et je voudrais dire "viens"
Mais ce n'est pas possible d'être sûr du bien,
ni du mal qu'on va faire, alors je ne dis rien

J'aurais peur moi aussi de te faire du chagrin
Et pourtant aujourd'hui c'est à toi que je tiens
Et pourtant toi aussi peux me faire du chagrin
Parce que les yeux des autres sont moins bleus que les tiens


http://www.youtube.com/watch?v=t4bl_2N_OcU

Puis, il y a eu un texte: "Point" de Françoise Hardy, encore. C'était lui. Un texte photocopié dans une enveloppe. La photocopie est toujours, pliée en 8, dans mon portefeuille.


point
je n'en ai qu'un
c'est ce qui m'inquiète, 
car il me met bien mal en point
et il me tient
fort comme un point faible 
sait faire à ce point
c'est un point pas acquis
un point noir dans ma vie
jamais un point d'appui


point 


pour faire le point
j'essaie de l'interroger plus ou moins
c'est en vain
de point en point
je tourne en rond
point d'interrogation
point sensible qui fait mal
et pourtant point vital
et peut-être point final

point
je n'en ai qu'un
c'est ce qui m'inquiète



Et puis, plus tard, quand les choses ont été moins tourmentées et plus heureuses, cette dernière chanson "Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser ...", qu'un ami Facebook vient de mettre en ligne et qui m'a replongé, avec émotion, dans ces années-là.

http://www.youtube.com/watch?v=9JftdyvyrAU

Il a fallu un garçon pour que cela me soit dit, cela que je trouve essentiel. Je dois être une midinette, mais on ne parlait pas en ces termes-là dans mon couple légitime. A cette époque, il n'y était question que de désir d'enfant à tout prix, d'achat d'une maison, d'une deuxième voiture et d'un travail à mi-temps (pas pour moi évidemment). Pour la façade, tout était en ordre: la messe du dimanche, le repas dominical chez les beaux-parents, les réunions de parents, les fancy-fairs, les équipes Notre-Dame, etc. On construisait, mais où était l'amour?

Et aujourd'hui?















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