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lundi 6 décembre 2010

Le refuge

Aucun des films de François Ozon ne m'a déçu, aucun non plus ne m'a laissé indifférent.

Hier soir, étant seul, j'ai regardé un film que je n'avais pas vu lors de sa sortie en salle. A la fin, j'avais les larmes aux yeux. Certes, il ne me faut pas grand chose ... mais là.

Hier soir, j'ai regardé Le Refuge de François Ozon (2009). J'en avais retenu ce qu'en disaient les media: Isabelle Carré, vraiment enceinte et lumineuse. Il est vrai qu'elle habite le film. Louis-Ronan Choisy tout autant.

Tout dans cette histoire me renvoyait à du vécu proche, ou plus ou moins proche:
- l'addiction, la drogue;
- l'enfant né d'une relation qui avait sombré dans le chaos;
- le poids de la famille (une seule, en l'espèce): il vaut mieux un avortement; nous ne souhaitons pas que notre fils ait une descendance post mortem ... nous vous aiderons: "Voici l'adresse d'un bon médecin";
- la mère, Isabelle Carré, qui décide néanmoins de le garder et de se libérer de la drogue à l'occasion;
- l'adoption et l'homosexualité: le frère du géniteur, adopté et homo, qui vient et promet de revenir ... et cette scène sublime où sur la plage, il carresse le ventre de la mère, puis passe la nuit dans ses bras;
- le final, à la maternité: la mère qui finit par reconnaître qu'elle n'est pas prête à être mère, s'enfuit, avec l'assurance que sa petite sera mieux aimée par ce beau-frère, adopté et homo, que par elle-même.

Comme toujours, chez François Ozon, diront les critiques, on assiste à un essai de dé-construction des conventions bourgeoises et des schémas attendus. Ce qui fait la force de ce film, c'est son humanité, à la fois dans ce qu'elle peut avoir de fragile, de fort, d'instable et  finalement d'amour.



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