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vendredi 17 juin 2011

L'amour, toujours l'amour

L'amour, toujours l'amour.

Aimer me paraît une chose tellement grande que je ne puis l'imaginer limitée. Je ne dis pas que c'est facile d'aimer sans limite; je dis que, pour la plupart d'entre nous, c'est une des rares occasions à nous donnée d'être confronté à quelque chose qui nous dépasse, qui nous fasse prendre des risques, au point de nous découvrir comme jamais nous n'avions pensé être. C'est peut-être vis-à-vis de nos enfants que nous sommes le plus appelés à vivre cette expérience. Il est une autre expérience de la vie, plus rare, qui produit les mêmes effets, c'est l'expérience de la maladie, surtout quand elle est incurable. L'exploit sportif relève d'un tout autre ordre, me semble-t-il. Et l'amour dans le couple illustre moins qu'on ne pourrait le penser cet idéal que je relève.

Combien de fois, dans ma vie, n'ai-je pas été confronté à des amours frileuses, que j'aurais voulu secouer.
Je ne prétends pas du tout bien aimer ou aimer mieux que les autres.
Je dis que je  crois dans l'amour sans limite.
Et ceci a suffi pour me mettre en situation d'incompréhension totale avec nombre de personnes qui ont croisé ma route.

On peut se sentir dépassé par les exigences de l'amour et l'avouer est un acte d'humilité d'autant plus respectable qu'il est alors lucide.

Plus d'une fois, dans ma vie, et dans des contextes fort différents, j'ai été confronté à l'attitude qui consiste à dire: "j'aime, ou je t'aime, mais sous conditions, et voici mes conditions", conditions généralement à prendre ou à laisser:
- je veux bien aimer, mais je veux rester libre;
- je veux bien aimer, mais c'est surtout pour ce que j'en retire;
- je veux bien aimer, mais, comprends-moi, je dois me protéger;
- je veux bien aimer, mais des certitudes morales, culturelles ou religieuses ne me permettent pas d'aimer, de t'aimer, comme tu le dis.

A chaque fois, une grande tristesse m'envahit. Pas parce que je ne trouve pas l'amour sans limite que j'attendais ou espérais, mais parce que je me sens démuni. Je voudrais tant les amener au-delà de leur conception limitée de l'amour.

J'ai appris pourtant, avec l'expérience, que je ne n'ai ni le droit, ni le pouvoir, ni les moyens de changer qui que ce soit, pour le rendre un peu plus conforme à ma vision de l'amour.

Ce sentiment d'impuissance parfois me démolit. Cela doit être un peu cela le péché d'orgueil: croire qu'avec beaucoup d'amour on pourra faire changer les choses et les êtres.

La conclusion? Pourquoi faudrait-il aimer grandement? Ceux qui aiment petitement n'aiment-ils pas eux aussi? Mais, ... cela ne dit pas tout.

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