Rechercher dans ce blog

samedi 23 juin 2012

Le plaisir des mots à la liégeoise (suite et pas fin)

Il y a longtemps que je n'ai plus consacré un article au wallon liégeois et aux expressions locales qui influencent encore le parler même des plus intellectuels d'entre nous. J'y succombe parce qu'un ami italien, linguiste, le fait, jour après jour, sur Facebook, offrant, jour après jour, un mot de la langue italienne, son origine, ses correspondants dans les autres langues latines, sa signification. Grâce à lui, j'apprends tous les jours. Merci Roberto !

Voici une nouvelle liste de mots et d'expressions en wallon liégeois :

- Al copète. Au dessus. Au sommet (de la montagne, des escaliers ou du tas de fumier, concernant le coq).

- Barda'h'reyes. On dirait aujourd'hui des encombrants. Bref, des "trigus" accumulés au fil du temps, que l'on ne découvre que lors des grands nettoyages et dont on veut se débarrasser (verbe dont l'éthymologie est la même que celle de barda'h'reyes).

- Cou-z-à haut . Littéralement, le cul en l'air (et non à l'air). Plus élégamment : "cul par dessus tête".

- Glawène. Gamine. Vocable incompatible avec le terme "lolita" et de moins en moins utilisable, sous peine de subir l'ire de jeunes pré-pubères déjà préparées pour les concours de mini-miss ou les concerts de Justin Bieber, autant que l'ire de leurs parents décérébrés.


- Porotche. Paroisse. Dans mon quartier, il y a deux paroisses Saint Pholien et Saint Nicolas, constituant une seule république, la République libre (et surtout folklorique) d'Outremeuse. Un peu sur le mode des îles anglo-normandes, ma république est organisée sur la base de paroisses, sauf qu'elle n'a pas encore obtenu le statut de paradis fiscal. Trop populaire et folklorique sans doute.


- Poyedge. Littéralement poil. Tous les êtres humains ne sont pas également dotés concernant leurs poyedges (entendez : leur capital pileux). Le déficit ou le capital pileux ne se situe pas en outre, selon les individus, toujours au même endroit. D'un aliment moisi, on peut dire aussi qu'il a "des poyedges copé qu'in angora" (entendez : des poils encore plus longs que ceux d'un angora).


- Rouf. Ce petit mot indique qu'une action a été bâclée, réalisée à la va-vite, sans grande conscience professionnelle. Rouf rouf est encore pire que rouf. Quant à rouf to djû ...


- Vinave. Il faudrait écrire au dessus du "a" un petit rond pour signifier que ce "a" doit être prononcé ouvert, tendant vers le "o". Il s'agit toujours d'une voie, d'un passage, d'un chemin d'accès. On le qualifie parfois : Haut-Vinave ou Vinave d'Ile.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.