Le président américain vient de faire, n'hésitant pas à jouer la rupture, deux déclarations d'une importance capitale.
La première consiste en l'annonce de l'équivalent d'un Plan Marshall pour les pays arabes qui sortent, et d'autres qui sortiront sans doute encore, de ce qu'on a présenté comme "le printemps arabe". C'est audacieux, car certains alliés traditionnels des Etats-Unis, comme l'Arabie Saoudite, ne doivent pas considérer ce soutien à des fauteurs de trouble d'un oeil très favorable. Dans les pays concernés, malgré le désir de liberté, on ne peut exclure pourtant un réflexe de méfiance. Quelle est l'intention des occidentaux à notre égard, peuvent-ils se dire? Dans quelle mesure leur proposition est-elle, ou non, intéressée? Pourtant, ils le reconnaissent: leur futur ne se fera pas sans des investisseurs étrangers. Cette semaine-même, les autorités tunisiennes appelaient les entreprises belges à investir en Tunisie ... ce qui n'a pas manqué de susciter la crainte de délocalisations encore plus nombreuses chez nous! Tout cela est bien complexe. Le business, quoi.
La seconde déclaration du président est un appel à la reconnaissance d'un Etat palestinien indépendant, sur la base des frontières de 1967, soit avant annexion et colonisations. Immédiatement, le gouvernement israélien a manifesté son opposition. Allié traditionnel d'Israël, le pouvoir américain exprime, dans cette déclaration, un tournant. Israël doit se sentir un peu seul après un tel soutien à la cause palestinienne. Tentative de rapprochement (de séduction, de réconciliation) avec le monde musulman? L'enjeu est énorme. Il risque encore de susciter bien des événements et d'alimenter bien des polémiques.
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Il y a 11 mois
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