Au bar, on buvait du Champagne, du Martini on the rocks, des cocktails ; on parlait à voix douce, les femmes tenaient de longs fume-cigarettes.
Souvent, un pianiste assurait une ambiance sonore, une musique de fond. Travail ingrat. L'écoutait-on seulement ? Il contribuait pourtant grandement à l'ambiance.
Mon père, quand il a été déporté en Allemagne, a fait la connaissance de quelqu'un qui deviendra par la suite pianiste de bar. Il s'appelait Jean Paques.
Pour faire plaisir à mon père, j'ai fait des recherches sur son ancien ami.
J'ai ainsi découvert qu'il a une discographie imposante (disponible sur spotify). Plus de 20 albums, tous construits sur le même moule. Quatre ou cinq rythmes de base, sur lesquels il greffe des airs connus de tous. Il commence toujours par une introduction, puis l'exposition du thème à la main gauche, auquel il ajoute ensuite fioritures et arpèges, puis une conclusion.
C'est délicieusement désuet et cela m'amuse. Sur la longueur, c'est un peu répétitif, vu qu'il ne s'agit point d'une musique à écouter, mais d'une musique d'ambiance. Pour travailler, j'aime assez.
Cependant, comme j'ai toujours aimé les vieilles chansons, je m'octroie aussi de temps en temps un karaoké personnel. J'ai ainsi le plaisir de chanter avec mon pianiste personnel : Douce France, La Petite Tonkinoise, Merci Chérie, Que c'est triste Venise, Blue Moon, Only you, La mer, C'est magnifique, Les roses de Picardie, La balade irlandaise. Quel bonheur !
Suite avec J.P. Rousseau : www.jeanpierrerousseau.blog.com/2012/10/13
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