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samedi 13 octobre 2012

Un peu de sagesse

Des lectures de ce dimanche, je retiendrai l'extrait du livre de la Sagesse (Sg, 7, 7-11) et l'extrait de la lettre aux Hébreux (He, 4, 12-13). J'ai déjà commenté précédemment l'épisode contant la rencontre entre Jésus et un homme riche (Mc, 10, 17-30). Quand on A beaucoup, le chemin est ardu pour atteindre la liberté d'ETRE beaucoup ? Quand on a organisé sa vie sur le faire, le respect scrupuleux d'obligations, il reste encore un énorme chemin pour être en vérité.

" J'ai prié, et l'intelligence m'a été donnée. J'ai supplié et l'esprit de la sagesse est venu en moi. Je l'ai préférée aux trônes et aux sceptres ; à côté d'elle, j'ai tenu pour rien la richesse ; je ne l'ai pas mise en comparaison avec les pierres précieuses ; tout l'or du monde auprès d'elle n'est qu'un peu de sable, et, en face d'elle, l'argent sera regardé comme de la boue. Je l'ai aimée plus que la santé et que la beauté ;  je l'ai choisie de préférence à la lumière, parce que sa clarté ne s'éteint pas. Tous les biens me sont venus avec elle, et par ses mains une richesse incalculable " (Sg, 7, 7-11).

Plusieurs choses me frappent.

La sagesse est une intelligence, un regard, une compréhension des choses du monde, une distance par rapport à celles-ci. La sagesse fait autant appel à notre intellect qu'à notre coeur, la sagesse suppose un équilibre entre les deux, équilibre fragile.

On parle parfois de "science infuse", la "sagesse infuse" existerait-elle ? Que dit le texte ? La sagesse est toujours donnée et suit presque toujours un temps de prière et de supplication. Celui qui ne prie jamais ne doit pas s'étonner de ne pas avoir accès à la sagesse. J'ai parlé de la prière précédemment.

http://xavierciconia.blogspot.be/2012/10/la-priere.html

D'après le texte de ce jour, la sagesse a pour essence un certain rapport vis-à-vis du pouvoir, des richesses, de la santé et de la beauté. Elle tient tout cela pour choses, sinon vaines, accessoires. Ainsi, bien peu nombreux sont les sages autour de nous, à commencer par nous-mêmes.

La sagesse est une clarté, plutôt qu'une lumière. Elle ne subit point l'alternance du jour et de la nuit. Elle est diffuse au coeur de l'homme.

La sagesse enfin est bénéfique, celui qui lui donne place dans sa vie et dans son coeur en retire une richesse incalculable.

Le discours de Paul aux Hébreux (He, 4, 12-13) porte sur la parole de Dieu. Avec la parole de Dieu, on n'est jamais loin de la sagesse.

Paul en souligne quelques traits : elle est vivante ; elle est énergique ; elle est coupante ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du coeur. Quel programme ! Pour le ressentir, il faut la fréquenter.

Oui, elle est vivante, parce qu'elle n'est jamais figée, qu'elle évolue, qu'elle s'adapte, qu'elle s'éclaire sans cesse de nouvelles perspectives.

Oui, elle est énergique parce qu'elle est capable de nous remuer, de nous sortir de nos torpeurs et de notre passivité.

Oui, elle est coupante, parce qu'elle nous rejoint presque toujours là où cela fait mal en nous.

Oui, elle est pénétrante pour qui s'ouvre à elle. Une fois qu'on est rejoint par la parole de Dieu plus rien en nous n'est épargné. Elle nous habite.

Oui, c'est à notre coeur qu'elle s'adresse, plus qu'à notre intellect, notre coeur dans ses élans, ses intentions et ses pensées.

Disant toutes ces choses, j'ai parfois l'impression de me parler à moi-même, d'être inaudible par les autres. Puis, je lis sur Facebook ce message posté par un "ami" : "N'apprends pas à ton enfant à être riche, apprends-lui à être heureux. Quand il grandira, il connaîtra la valeur des choses et non leur prix". Cet ami-là, je crois, est sur le même chemin que moi.








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