R. revient d'un séjour dans le pays basque. J'aime beaucoup R., même si je ne l'ai jamais rencontré. Enfin, pas encore.
Il ne peut plus jouer de son instrument favori (la harpe): un immonde pansement entoure un de ses doigts. Il vient de me faire découvrir un peu de la culture basque. Surtout ce texte (la traduction que je livre ici nous est commune):
Si je lui avais cassé les ailes
Elle aurait été mienne
Elle ne s'en serait jamais allée
Mais de cette manière
Elle n'aurait plus jamais été un oiseau
Et moi, c'est cet oiseau que j'aimais
Nous ne connaissons pas grand chose, en fait. Nous avons à faire infiniment de petits pas pour connaître et découvrir.
Un grand interprète de la chanson basque m'a été, grâce à lui, révélé:
http://www.youtube.com/watch?v=6O3HTqa7l3A
Comme chacun sait, un de mes sujets d'inspiration est la vie de mon quartier. J'essaye de plus en plus d'y faire le premier pas en vue d'une rencontre.
Mon quartier, c'est la Passerelle et les quais.
J'habite derrière les arbres à gauche de la photo.
C'est un snack arabe, pas loin de chez moi. Je n'y ai jamais mangé. La musique y est toujours présente. Il y a quelques jours, quand je suis passé, la musique était vraiment très, très bien. Je suis entré. "J'aime bien la musique, c'est quoi?". "Des arabes et des flamands", m'a-t-il été répondu, avec un grand sourire. Depuis, nous nous saluons, matin et soir. Et, un soir, où je me sentirai trop seul, j'irai manger là-bas.
- "Bonsoir". - "Bonsoir". - "Nous sommes voisins, n'est-ce pas?. Vous êtes médecin?". - "Non, je suis ingénieur, c'est mon ami qui est médecin." - "Moi, je suis prof à l'univ". -" On fait tout ensemble, mais nous gardons chacun une clé différente". - "Bonne soirée". Mon interlocuteur, et voisin, est un sympathique africain. Ah ben, j'aurais jamais pensé que …
Je vais le faire. Dans mon immeuble, on se croise et on ne se connaît pas. Je vais organiser un drink chez moi: les grand-mères, les papa, les mamans, les enfants … Il faut cependant mettre une limite. Sur quel critère? La sympathie? Comme j'habite au 4ème étage, j'inviterai les ocupants des étages 2-3-4-5-6. Je sais, c'est assez arbitraire. A moins de faire une party sur le toit de l'immeuble. La gérance serait-elle d'accord? Pour les enfants, c'est en effet un peu dangereux.
L. est à Moscou. J'y pense sans arrêt. Ses logeuses sont-elles à la hauteur? Mais est-ce à moi d'y penser? N'est-ce pas à C. de le faire? Moi, je ne suis que son amant.
Je suis fan de Louis de Funès. Cette phrase à propos de lui: "Là où il est drôle, c'est quand il essaye de faire le mal, mais qu'il n'y arrive pas" (Le Soir, Zap, éditorial, 31 juillet 2009).
Le juriste, le comptable et l'économiste. Beau sujet de réflexion. A développer. J'aime beaucoup le courrier des lecteurs dans les journaux (alors que le niveau des forums sur internet est affligeant). Un lecteur (LLB, 1/2 août 2009) appelle les économistes à revoir fondamentalement toutes leurs théories. Il appelle ceux-ci à une révolution copernicienne. Il souligne surtout ceci:
- un économiste ne peut pas être neutre (ce qui doit poser un sérieux problème aux économistes universitaires);
- on ne peut pas faire sérieusement de la science économique sans une solide formation comptable (c'est-à-dire un outil, qui doit servir à dire seulement ce qui est, avec plus ou moins d'exactitude).
L'économiste, selon ce lecteur (économiste et enseignant universitaire), sert toujours une idéologie ; car c'est ce qu'on attend de lui. Il ne faut donc pas attendre de sa part beaucoup d'esprit critique. Du comptable, non plus, ce n'est pas son rôle. Il doit acter. Alors, doit-on l'attendre, en dernier ressort, du juriste (pour le meilleur et pour le pire)?
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