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dimanche 16 août 2009

Du 14 au 15 août 2009

La nuit du 14 au 15 août, dans mon quartier en fête, n'est plus vraiment pour moi.

Quoique! 120.000 jeunes gens en ribotte, se lâchant (un peu de toutes les façons), cela fait du spectacle. Mais, j'ai choisi de rester sage. J'ai fait concurrence à l'ambiance générale en écoutant le passionnant Jean-François Zygel, dans son émission "La boîte à musique" (France2, 22h05).


Voilà une émission où on ne s'ennuie jamais, où on apprend, où on repart avec quelque chose en plus qui vous trotte dans la tête, et où on s'amuse même. Une personnalité et un ensemble m'ont épaté. Voilà de vrais et beaux musiciens. De ceux qui peuvent tout faire une fois qu'ils sont en présence d'un autre comme eux, et qui le font avec talent. Ils sont la musique et pas seulement d'une école ou d'une tradition.

Je connaissais Richard Galliano pour avoir souvent vu son nom sur des pochettes de disques (notamment de Juliette Greco, Barbara, Chet Baker, Thoots Tielemans, ou sur des albums consacrés à Astor Piazzola). C'est un très très grand musicien.



Wu Wei était inattendu: il joue d'un orgue à bouche, en bambous, conçu il y a plus de trois mille ans. Mais quand l'accordéon et le Sheng ont joué ensemble, la magie a opéré.

Je remarque qu'il est extrêmement difficile de faire une recherche utile sur internet, une fois qu'il s'agit de Chinois. Ils s'appellent tous Hu, Hao, Wei, Cheng, Tsiao, ou .. Soit maximum 780 possibilités pour des milliards d'occurences. Vous tapez un mot "Hu" dans le moteur de recherche, vous obtenez 300 millions de références portant tantôt sur des objets, tantôt sur des personnes, sur des choses, même des idées, et vous tombez de plus en plus souvent sur des produits ou sur des marques. L'ordinateur vous prie alors de préciser votre demande. A tout hasard, vous essayez Hu Man (pour éliminer toutes les choses, tous les produits, et ne plus garder que les humains, vu que c'est à propos d'un humain que vous cherchez des informations, résultat: 3 milliards de réponses!). Je voulais donc des infos sur Wu Wei qui a joué, hier, à la télévision du Tcheng. Faites l'essai, c'est parfaitement impossible .... Vous saurez tout sur la médecine chinoise, sur le gouvernement de Beijing, etc., mais rien sur Wu Wei qui joue du Tcheng.

J'ai particulièrement aimé Khaled Arman. Il est afghan et joue d'un instrument "le rubab", qui peut se jouer à cordes pincées ou avec archet. Je dois bien dire que la "Grande Sophie" a trouvé en lui, comme accompagnateur, un vrai "plus".

Et puis enfin, le "Quatuor Barbaroque": un orgue mécanique, une contrebasse, un bandoneon et un tympanon.


Sur la photo ci-dessus, vous n'avez que les interprètes, pas leurs instruments (au cas où vous vous poseriez certaines questions, du genre: qui est le tympanon des quatre?). On ne sait jamais sur quel lecteur on peut tomber.


Je m'aperçois que je n'ai rien dit de la Grande Sophie. Elle s'appelle Sophie. Elle est grande. Que dire de plus? Elle a un tout petit peu de talent, disons les choses comme cela, admettons même qu'il soit un peu original, mais ... quelle pâlichonne tapisserie à côté du très grand talent des autres grands musiciens qui l'entouraient.


Après ce délicieux moment, je me suis un peu aventuré aux abords de ma demeure. Il y avait beaucoup de monde. Du beau monde, j'en conviens. Ce beau monde parlait fort, buvait beaucoup, dansait, embrassait, pratiquait la turlute, pissait un peu partout, vomissait ou tombait dans le coma. Je me suis dit qu'il devait en être ainsi dans les jardins de Versailles du temps de Louis XIV. Je ne comprends dès lors pas du tout pourquoi font la fine bouche devant tant d'épanchements, certaines de mes connaissances, alors que l'aristocratie a toujours fait aussi bien que le peuple. Je vais être bon prince. La nouvelle aristocratie se rencontre aujourd'hui sur un yacht au soleil pour une semaine littéraire tous à poil, rien que des mecs, sur le pont du bateau, par exemple. Si certains se reconnaissent dans cette description, qu'ils ne m'en veuillent pas de les évoquer. Etre évoqué, c'est moins pire que de ne jamais l'être.

Et dire qu'ils ne savaient même pas que de biens plus grands délices les attendaient, vraiment tout près de là, si seulement ils m'avaient suivi.

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