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dimanche 9 août 2009

9 août 2009

Depuis fort longtemps, j'ai aimé - et aime toujours - les pots. Pas dans ma petite enfance, pourtant: j'étais alors, paraît-il, un enfant hurleur face à l'épreuve du petit pot. Je me suis bien rattrapé depuis, au point que je ne sais plus où ranger mes pots. Ce n'est pas nécessairement leur valeur qui me les fait aimer, mais leur potentiel décoratif. Si en plus, ils coûtent le prix d'une bouteille de coca-cola; je ne résiste pas.

Pot de terre et pot en caoutchouc


J'attire l'attention sur le pot de gauche qui vient d'Algérie, et est ancien, et la photo de droite, qui illustre l'art lillois de la faïence au XIXème siècle.

Pot acheté sur la brocante du 15 août (qui avait lieu en fait les 9 et 10 août), dans mon quartier, que j'adore de plus en plus.



Je termine la journée, après avoir parcouru le marché dominical de la Batte et le marché aux puces, en me plongeant dans l'univers infini de Leonard Cohen, puis dans celui de Julie Andrews.

Il me serait doux pourtant de pouvoir chiner à deux et non plus seul, mais ni Léonard Cohen, ni Julie Andrews n'étaient disponibles.

Je sais que je vais aborder un sujet délicat. Mon quartier a vu apparaître, depuis deux ou trois semaines, des musulmans intégristes, hommes et femmes, qui contrastent avec les autres musulmans, c'est-à-dire ceux que je fréquente tous les jours et que j'aime tant. Il doit s'agir de prédicateurs envoyés en vue du très prochain ramadan. A deux reprises, j'ai croisé - c'était la première fois dans mon quartier - une femme (?) portant le niqab. La première fois, cette ombre était seule. Le seul fait qu'elle se promène seule dans la rue était-il normal? Sa tenue était-elle normale? Il y a décidément beaucoup de manières de se faire remarquer et d'attirer le regard des hommes. Comme il n'y avait rien à regarder, j'ai fixé ses yeux noirs. Elle n'a jamais baissé le regard et m'a fixé jusqu'au bout. Qui de nous deux était le plus pudique? Moi, bien sûr, puisque je ne suis pas particulièrement attiré par les femmes. Je doute que le Coran (et la tradition) préconise cette attitude de la part des femmes. La seconde fois, la même ou une autre (allez savoir quand on n'a plus de visage), poussait un landau et était accompagnée (en fait, était plutôt précédée) d'un jeune arabe, très occidentalisé, dans sa tenue vestimentaire, mais sans doute pas dans sa tête. Cette fois-là, j'ai fixé le jeune arabe droit dans les yeux et son regard a fui. Je ne sais pas si je lui ai fait comprendre qu'il était, lui, vraiment impudique.

L'autre jour, chez mon boucher (Hallal, bien entendu), j'ai parlé avec une sympathique marocaine de mon âge (portant le nijab). Nous vantions les mérites du boucher. Elle prend en charge l'organisation de fêtes, de mariages ... Elle est même disponible pour les communions solennelles et les bar-mitsva. En riant, je lui ai dit, que le jour de ma retraite, on pourrait peut-être s'associer. Ca l'a fait rire. La femme fantôme rit-elle parfois?

Et le droit? L'actualité l'interroge dans ses fondements mêmes:
- la séparation des pouvoirs est mise à l'épreuve (Fortisgate). Une certaine manière de gérer le bien public et l'intérêt général passe par des cercles, des alliances, des influences aux contours très flous autour desquels gravitent des politiques, des financiers, des magistrats, des avocats, entre autres. On le soupçonnait bien sûr et on feignait de ne pas le savoir. Maintenant, on le sait. Cela ne grandit aucun de ces intervenants. Cela m'inspire même un certain dégoût;
- quelle est la finalité du droit pénal et de la peine? A juste titre, on se montre aujourd'hui plus soucieux des victimes. Une place leur est reconnue, à côté de la société qu'est censé incarner le parquet. Un risque de dérive existe cependant, à tout le moins dans les attentes que mettent ces victimes dans le procès pénal: de plus en plus souvent, on les voit mettre en cause le verdict, insuffisant à leurs yeux, pour apaiser leur désir, diffus, mais bien réel, de vengeance. De plus, la victime tend à devenir "communautaire", la victime, peut-être à son corps défendant, devient le symbole d'une communauté. Il est vrai qu'on ne parle pas souvent de pardon, dans ces cénacles, et je puis comprendre. Le pardon est une grâce qui n'est pas donnée à tous. Comme toujours, les Etats-Unis offrent l'exemple le plus parfait de ce qui heurte ma sensibilité: l'action publique y est souvent éteinte par le versement à la victime d'une forte somme d'argent, ce qui suffit généralement à la faire taire. Encore faut-il pouvoir le faire ... Michaël Jackson n'est pas le seul blanchi des Etats-Unis, au propre comme au figuré.


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