Il a joué dans des films que je n'ai pas vus et que je ne verrai sans doute jamais. Mais il a dit ceci: "Je suis convaincu que le but ultime d'un acteur est de parvenir à ne rien mettre de soi dans ce qu'il joue, même si c'est parfois très complexe" (Christian Bale dans Tecknikart). Ma très modeste expérience de la chose m'a plutôt conduit à habiter le personnage avec tout ce que je suis. Il me semblait que c'était une manière de le rendre "tangible". Cela voulait dire aussi que ce personnage, joué par un autre, aurait été forcément différent et je trouvais cela intéressant. A méditer en tout cas.
Il faut lire les journaux, on y trouve matière à réflexion. Ainsi, le Nouvel Observateur interroge, cette semaine, l'amour et les philosophes. Je ne suis pas philosophe, mais je suis capable de parler très longuement de l'amour.
L. doit être, pour un soir encore, à Vienne; demain, il sera à Moscou. C'est la première fois que j'éprouve cela de ma vie: son départ n'a pas créé une absence, un manque. Il est loin , mais là. Peut-être est-cela l'amour?
Enfin?
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