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samedi 22 août 2009

22 août 2009

Il y a des jours où, plus que d'autres, on est heureux de lire le Monde. Aujourd'hui, on peut y lire ce qui suit: "Il faut comprendre que beaucoup d'hommes affectés de pannes sexuelles ne sont pas des impuissants chroniques pour autant. En vieillissant par exemple, la plupart connaissent un allongement du temps de latence entre deux érections. A 25 ans, ce sera quelques minutes. Une demi-heure après 35. Une heure après 45. Une journée après 55. Plusieurs jours après 65. Une semaine après 70 ans. Si, passé la quarantaine, certains s'inquiètent de ne plus se redresser aussitôt, s'ils dépriment devant leur mollesse passagère, ils risquent de développer un blocage psychologique et finissent par se croire impuissants. Mais non, ils vieillissent. Philippe Brenot :"L'érection, ce n'est pas tout ou rien, pas toujours une performance. Ils ne devraient pas s'angoisser autant, car un homme est équipé pour faire l'amour jusqu'à 80 ans et plus. Un vieil homme en forme, désirant, bande encore. Les personnes âgées cessent leur activité sexuelle à cause des maladies, le cœur, les artères, le diabète, le surpoids, pas à cause de leur âge. Or aujourd'hui, même un vieil homme fatigué peut bander s'il est bien traité". Je me sens tout ragaillardi tout à coup. Comme quoi, il suffit d'un rien, parfois.

http://www.lemonde.fr/le-monde-2/article/2009/08/21/l-impuissance-masculine-c-est-fini_1230406_1004868.html

Un garçon, que j'aime bien, sans le connaître vraiment, m'a mis d'une certaine manière face à moi-même. Sa phrase était plus ou moins la suivante: "Et tu mets du vieux pain sur ton balcon pour attirer les moineaux ou les pigeons, en attendant qu'ils viennent". Il m'a dit qu'il ne voulait pas me blesser. Je le crois. Et je sais qu'il a, d'une certaine manière, raison. Un autre ami ne m'avait-il pas dit, un peu auparavant, que je n'étais pas assez "pro-actif". J'ai déjà un peu de peine avec la distinction actif/passif ... si, en plus, il faut être pro-actif ou pro-passif!

Je suis cependant serein. Les choses vécues hier - je veux dire: les choses importantes - restent vivaces et ceux qui m'ont permis de les vivre toujours là, loin ou au bout d'un temps.

Aujourd'hui, le Ramadan vient de commencer. C'est une période importante pour les musulmans par conviction et par tradition, parfois plus que pour la religion. Comme mon boucher marocain me souhaite toujours une bonne fête de Pâques (c'est vrai qu'il vend beaucoup de gigots d'agneau ce jour-là!), je lui ai souhaité un bon ramadan et lui ai dit que, si moi je ne le faisais pas, je le soutiendrai en pensée. Il m'a dit alors: comme ça, on fera chacun la moitié de l'effort. J'ai bien aimé ce qu'il m'a dit.

Ma grand-mère, dont j'ai hérité le goût pour les maximes, les citations et les pensées édifiantes, m'avait écrit celle-ci sur un signet. Elle serait de Saint Augustin. Je cite ici de mémoire: "Dieu n'attend rien de nous, surtout rien qui dépasserait nos possibilités. Il enverrait plutôt un ange". Semsettin Ugurlu est le président de l'exécutif des musulmans de Belgique. Je ne le connais pas. Mais, à propos des obligations du Ramadan, il dit ceci (LLB, 22-23 août 2009, p. 8): "Dieu ne nous oblige jamais à accomplir ce dont nous ne sommes pas capables". On dirait ma grand-mère. J'aime moins l'idée selon laquelle la défaillance doit être rachetée par une aumône ou un jour de jeûne en plus. Je préfère de loin le pardon. La loi ne pourra jamais - je dis bien jamais - se situer au niveau du coeur. La loi, qu'elle soit garante de l'ordre religieux, politique, économique ou social, est toujours une "pauvre" loi. Et le seul critère de jugement devrait être celui du coeur. Par quoi sont motivés tes actes, tes gestes, tes décisions: toi ou l'autre? Au classement général, je ne suis pas sûr que le palmarès serait identique dans l'une et l'autre course.




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