Rechercher dans ce blog

vendredi 28 août 2009

29 août 2009

Il s'agit d'un sujet qui me dépasse, mais il y a urgence. Il faut à tout prix définir un nouvel ordre économique mondial, et sur des bases complètement différentes. Faut-il compter sur les économistes pour cela? J'en doute de plus en plus. Aujourd'hui, ils se divisent sur la question de savoir si le petit sursaut de reprise constaté depuis quelques semaines, au niveau mondial, signifie que la crise est finie ou est l'indice du sommet d'une courbe prête à plonger ... Il nous faut des visionnaires, et, plus que cela, des visionnaires à l'échelle planétaire, pas de ces économistes de cabinets qui conseillent les politiques ou les financiers dans le seul but de les flatter ou de leur offrir un argument de campagne.

Bien entendu, on invoque la "crise" (et pas assez les responsables de la crise), qui crée la panique chez tous les ministres du budget de France et de Navarre: chute radicale des recettes fiscales! Le temps de la schizophrénie est advenu: les Sarko, Reynders, et compagnie ... doivent maintenant expliquer comment, sans augmenter les impôts (et même les avoir diminués pour certains), et maintenir les avantages dont ils se sont portés garants pour asseoir leur élection (réduction du taux de T.V.A. dans l'Horeca, par exemple), ils vont équilibrer leur budget. On parle ainsi de "taxe carbone", selon le principe du pollueur-payeur. Ce sont les compagnies aériennes et les transporteurs routiers qui vont être contents. On reparle d'une "taxe tobim" sur les transactions financières mondiales ... non plus dans le but que les pays riches aident les pays pauvres, mais dans le but que les pays riches s'aident eux-mêmes. Ayant aidé leurs banques en déroute, ce ne serait qu'un juste retour des choses. Une certaine France s'émeut face aux propositions d'Eric Woerth, le ministre du Budget, de revenir sur quelques niches fiscales (86 sur 346, judicieusement choisies, j'imagine). Cela dit, comme le remarquait un lecteur dans un forum, ce n'est quand même pas très écologique tous ces gens qui prennent l'avion pour aller se foutre sur une plage en plein soleil, manger et sortir en discothèque.

En Belgique, c'est pire encore, on s'évade des prisons et il est impossible de surveiller les 44 entrées/sorties du mégalomane palais de justice de Bruxelles; il n'y a plus de profs pour enseigner dans les écoles et il y a, à trois jours de la rentrée, quelques centaines d'élèves dont aucune école ne veut. Depuis qu'il est sous l'enseigne Carrefour, la clientèle fuit mon ancien "GB d'Outremeuse". Certes, la mondialisation a permis à L. de voyager partout en Europe ..., mais, pour revenir à mon ancien "GB d'Outremeuse", il est clair que pas grand monde n'est intéressé à acheter des figues fraîches, surtout quand il constate que les haricots verts, en pleine saison, viennent du Kenya, pour un prix qui ne les rend pas moins chers pour autant.

On rêve alors de s'évader. Depuis fort longtemps, je suis attiré par le soufisme. Mais Az., à l'époque de notre vie commune, n'arrêtait pas de me dire qu'il s'agissait de "déviants". Je lui avais offert, comme cadeau de Noël et d'anniversaire (puisqu'il est né le 25 décembre), un recueil de contes soufis. Je suis sûr qu'il ne les a jamais lus. Il s'y trouvait pourtant une profonde sagesse. Quand je contemple des derviches tourneurs ... tourner, il est évident qu'une communion avec l'univers s'opère, dans laquelle la musique joue un grand rôle. Je pense sincèrement que cette voie-là est bien plus féconde que l'autre. "- Et s'il nous faut tourner, c'est bien en toge, monsieur le Doyen? - En toge, bien entendu!".





Malek Chebel a écrit ceci: "... le mysticisme soufi est l'un des rares pans de l'islam qui trouve grâce aux yeux des occidentaux, car ils y projettent leur propre vision des choses, leur goût pour l'ineffable et pour l'invisible et leur sens du merveilleux. Le Grand Tout, l'anéantissement, l'abandon, l'amour absolu de Dieu ..." (Dictionnaire amoureux de l'Islam, Plon, 2004, 573). Il convient de souligner qu'à côté de la plus connue - parce que la plus médiatique, expression du soufisme: les derviches tourneurs (et même hurleurs) de Turquie - il existe une autre tradition, plus intéressante encore, rurale, locale, particulièrement au Maroc.

http://www.emarrakech.info/Festival-de-Fes-de-la-musique-soufie-Une-palette-d-artistes-reunis_a19669.html

http://www.youtube.com/watch?v=kvWn0kli9ls

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.