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samedi 28 août 2010

Le nain et le gros

Le nain et le gros sévissent tous les deux depuis quelque temps. Leur terrain d'action n'a pas exactement la même dimension et ils ne se revendiquent pas de la même nation.

Leur action présente cependant de profondes et troublantes similitudes.

J'en évoquerai ici quelques-unes:
- l'un et l'autre ont de toute évidence un problème avec ceux qui ne sont pas exactement comme eux ou, disons, de leur clan;
- l'un et l'autre utilisent presque quotidiennement la provocation;
- l'un et l'autre sont intransigeants quant à leurs programmes politiques, même dans leurs aspects les moins crédibles. Quand ils font preuve d'ouverture, c'est le plus souvent un leurre ou une manoeuvre. Quand ils se trompent, ils ne sont pas prêts à le reconnaître;
- l'un et l'autre ont beaucoup de peine à faire des compromis;
- l'un et l'autre, chacun à leur manière, mènent une action destructrice: l'un bafoue les valeurs de l'Etat qu'il est censé incarner, l'autre détruit les fondements de l'Etat au sein duquel il s'est fait élire;
- l'un et l'autre disposent d'un grand pouvoir de nuisance;
- l'un et l'autre semblent éprouver un certain plaisir à monter presque tout le monde contre eux.

L'un est un nain, l'autre est un gros.

J'espère que l'un et l'autre seront jugés sur leur bilan, un jour. Et j'espère que le jury sera sévère.

Vous aurez identifié sans peine le nain et le gros. Pourquoi les illustrer?

2 commentaires:

  1. Dans ce blog de sensibilité, d'intelligence, de vraie vie vécue ce titre est une énorme énorme tache....
    Dommage et regrettable sans aucun doute.

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  2. Quand j'ai écrit ce petit essai, j'ignorais que d'autres arguments feraient farine à mon moulin! Dans l'éditorial qu'il a rédigé pour le Nouvel Observateur n° 2392 (9-15 septembre 2010), Denis Olivenne révèle un autre argument en faveur de ma réflexion. Parlant de Sarkozy, il dit "Ses prédécesseurs recherchaient un certain consensus. Lui veut le choc frontal de la droite contre la gauche. Il le veut? Il l'aura." La transposition est aisée avec Bart de Wever: il suffit de parler de flamands et de wallons.

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